PLAINOISEAU (39) : église Saint-Remy
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Ce n’est pas dans le petit cimetière, mais contre le mur de l’église Saint-Remy de Plainoiseau, à l’endroit où se trouvait l’ancien cimetière, que se trouvent deux stèles de facture moderne, bien postérieures au décès des deux personnalités qui reposent ici.
Georges TROUILLOT (1851-1916) fut député Union progressiste et Gauche radicale du Jura de 1889 à 1906. Le 17 janvier 1901, il fut le rapporteur de projets de loi contre les congrégations religieuses catholiques, qu’il justifia en disant : "Je dis, et tous les faits le démontrent, que par leur nombre, par leur richesse, par le développement de leurs enseignements, par la presse, par le commerce, par la variété de leurs moyens d’action sur l’État, ils [les prêtres et religieux catholiques] ont créé un péril qui appelle aujourd’hui, par un devoir absolu, l’attention plus vigilante que jamais, du Parlement et des pouvoirs publics. Je dis, à moins d’admettre que le danger n’existe qu’au moment où il éclate et qu’on laisse l’explosion seule annoncer la catastrophe, que nous devons y veiller dès maintenant, pour l’honneur du pays de la Révolution française et pour la sûreté des Libertés publiques." Il fut donc la cheville ouvrière de la loi généralement attribuée à Waldeck Rousseau. Sénateur du Jura de 1906 à 1916, il fut entre 1898 et 1910 ministre à quatre reprises (Colonies, Commerce, de l’Industrie, des Postes et Télégraphes).
A coté de sa tombe se trouve celle de Pierre François COLIN (1777-1858), procureur général à Dijon en 1830. Il fut député du Jura pendant les Cent-Jours, puis de 1831 à 1839, siégeant dans la majorité soutenant la Monarchie de Juillet. Il ne se représenta pas en 1839 et devint premier président de la cour d’appel de Douai.
A proximité, un panneau retrace la vie de Georges Trouillot.
Le cimetière, en périphérie du village, ne possède rien de particulier.
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