NOZEROY (39) : collégiale Saint-Antoine
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Au cœur du joli village de Nozeroy se trouve l’église du village, ancienne collégiale Saint-Antoine.
Construite au XVe siècle par Jean III Chalon d’Arlay prenant pour base une chapelle hospitalière du XIIIe siècle, elle possède une chapelle qui contient des reliques.
La bienheureuse Louise de SAVOIE (1462-1503) était la filles du bienheureux Amédée IX, duc de Savoie et de Yolande de France, sœur du roi Louis XI. Après avoir été mariée, elle entra au couvent de Sainte-Claire d’Orbe, dans le pays de Vaud, où à sa mort elle fut en un premier temps inhumée. Après sa mort, les sœurs auraient senti un parfum intense de fleurs là où elle avait l’habitude de prier. Son corps fut transféré en 1531 à Nozeroy, sous les dalles du couvent des cordeliers. Elle fut béatifiée par Grégoire XVI en 1839. L’année suivante, sa châsse fut déposée à côté de celle de son père Amédée, dans la chapelle royale de Savoie, à Turin. Dans les années 1950, une partie de ses reliques furent ramenées à Orbe où elles sont exposées dans une châsse de verre et de bronze. Cette collégiale de Nozeroy conserve, depuis le don fait en 1965 par l’ancien roi Umberto II d’Italie, un reliquaire de la bienheureuse.
Cette même année 1965 fut également ramenée ici le corps de sa belle-sœur, la bienheureuse Philippine de Chalon-Arlay (1507).
On trouve également une source qui y inhumerait avec son époux Isabelle du Plessis (+1648), qui aurait été une sœur de Richelieu, mais l’existence même de cette femme fait débat.
Au chevet de la collégiale, dans ce qui reste de l’ancien cimetière, on peut voir le très beau tombeau de Pierre-Claude PAJOL (Pierre-Claude Pajot : 1772-1844). Après avoir combattu à Valmy et au siège de Mayence, il devint aide-de-camp de Kléber et gravit les échelons d’officier dans les armées napoléoniennes jusqu’à devenir général, baron puis comte d’Empire. Il s’illustra particulièrement en 1814 à la bataille de Montereau où il fut blessé. Fait Pair de France et gouverneur de Paris par Louis-Philippe, il mourut des suites d’une chute dans les escaliers des Tuileries. Il fut inhumé au Père Lachaise avec son épouse, une fille du Maréchal Oudinot, puis fut transféré à Nozeroy d’où il était originaire. La statue le représentant gisant en uniforme fut réalisée en 1878 par son fils, le général mais également sculpteur Charles Pierre Victor Pajol. Par sa mère, il était le cousin germain de l’académicien et écrivain romancier Charles Nodier.
De son tombeau s’offre une vue sur le magnifique paysage rural environnant.
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