VILLERS-EN-PRAYÈRES (02) : cimetière
par
Cimetière non traité de manière exhaustive
C’est dans la commune dont il était maire que repose l’homme politique Jacques PELLETIER (1929-2007).
Devenu le plus jeune sénateur de France en 1966, il s’inscrivit au groupe de la Gauche démocratique. Militant du Centre démocrate, ce "gentleman farmer" courtois et affable, républicain dans l’âme, tenta de développer un "centrisme d’opposition".
Partisan d’une candidature du centre à l’élection présidentielle de 1974, qu’il aurait bien vu confier à Edgar Faure, il appella finalement à voter pour François Mitterrand au second tour. Il s’opposa alors à la plupart de ses amis, qui se prononcèrent pour la candidature de Valéry Giscard d’Estaing.
Il ne cessera dès lors d’incarner la volonté d’établir des passerelles entre la droite et la gauche, de dépasser les frontières politiques. Quand Valéry Giscard d’Estaing, en 1978, chercha à ouvrir le gouvernement de Raymond Barre vers la gauche, il fit de lui un secrétaire d’Etat à l’éducation. Lorsque François Mitterrand voulut, avec le gouvernement constitué par Michel Rocard en 1988, s’ouvrir à droite, il le ramena dans ses filets pour en faire un ministre de la coopération !
Ces tentatives de recomposition politique tournèrent cependant court. La "troisième voie" qu’il avait voulu ouvrir en 1974 avec la création du Mouvement des réformateurs, espérant que les radicaux de gauche s’y joindraient, ne fit pas recette. L’Association des démocrates créée entre les deux tours de l’élection présidentielle de 1988 pour regrouper les non-socialistes favorables à François Mitterrand avait fait long feu.
Après avoir été nommé pour six ans, en 1992, médiateur de la République, Jacques Pelletier revint au Sénat en 1998.
Merci à Simon Tiron pour la photo.
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