VERVINS : Une gerbe sur la tombe du père de Mermoz
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Parmi les lieux qui perpétuent le souvenir de l’aviateur disparu en mer en décembre 1936, on connaissait Aubenton, où il est né, et Mainbressy (Ardennes), où sa mère est enterrée ; il faut désormais compter avec Vervins.
Si la partie du Musée de la Thiérache consacrée aux grands hommes de la région attirait déjà l’attention de ses visiteurs sur Mermoz, c’est également dans cette ville que le corps de son père a été rapatrié en 1939, comme l’a découvert Alain Brunet grâce à une coupure du Démocrate daté du 31 décembre.
Charles Jules Mermoz décède, en effet, le 23 décembre 1939, à Paris où « il travaille, grâce aux appuis de son fils, au ministère de l’Air », mais il est inhumé dans le caveau de famille, et repose donc aux côtés de la grand-mère et de la tante de l’« Archange ». Pendant cette période troublée, l’inhumation n’avait pas été reportée dans les registres de la commune.
Afin de saluer cette découverte, « deux associations soucieuses de donner la vie de ce héros en exemple à la jeunesse », comme le souligne Charles Kloppenburg, président de Mermoz-Aubenton, organisent ce samedi à 11 heures le dépôt d’une gerbe sur la tombe de Charles Mermoz, au cimetière Saint-Anne. Il s’agira aussi d’évoquer, avec Christian Libez-Mermoz, président de « Mémoire, Illustration et Défense de Mermoz », le futur de la commémoration de l’aviateur, avec, « pourquoi pas, un partenariat à la clé, ou tout du moins une harmonisation ».
L’association d’Aubenton, emmenée par son nouveau président et par une douzaine d’adhérents, cherche, en effet, à diversifier les formes d’hommages à Jean Mermoz, pour faire davantage connaître « un héros ayant donné de sa personne pour son idéal ». Dernièrement, à l’occasion de la Foire d’automne, l’hélice de son avion avait été suspendue sous le porche de l’espace culturel. L’enjeu est donc de donner davantage d’envergure à Mermoz, comme c’est le cas de le dire à propos d’un pionnier de l’Aéropostale.
Rappel : Jean Mermoz a disparu dans l’Atlantique sud le 7 décembre 1936. La « Croix-du-Sud » gît par 4 ou 5.000 mètres de fond. Impossible de récupérer quoi que ce soit.
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