OMONVILLE (76) : cimetière
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A l’intérieur de l’église d’Omonville, une plaque y signale la dépouille de Jacob BONTEMPS (1604-1664), qui fut seigneur du lieu, mais également le capitaine de la marine du Ponant envoyé par Richelieu pour faire du commerce en Afrique, au Canada et aux Antilles.
Dans le cimetière attenant, on notera la présence de la sépulture de Gustave ROULAND (1806-1878). Magistrat de formation, il fut nommé en 1853 ministre de l’Instruction publique et des Cultes : Napoléon III voulait réagir contre les envahissements du clergé et les progrès de l’ultramontanisme, et le nouveau ministre était résolument gallican. Il mena d’abord une politique modérée, afin de ne pas s’attirer l’hostilité de l’impératrice Eugénie et de Walewski ; mais, à partir de 1860, les péripéties de l’unité italienne, en provoquant l’opposition de plus en plus ouverte du clergé à la politique impériale, l’amenèrent à agir plus nettement. Il tenta de restreindre le développement des congrégations, s’efforça de nommer des évêques gallicans en plus forte proportion, et se trouva ainsi à plusieurs reprises en conflit avec le pape qui refusait de leur conférer l’institution canonique. Il demeura ministre jusqu’en 1863, puis fut appelé aux fonctions de ministre présidant le Conseil d’Etat, puis de vice-président du Sénat (1864-1870). Après la chute de l’Empire, en 1876, il fut élu sénateur bonapartiste de la Seine-Inférieure, qu’il avait déjà représentée comme député guizotin entre 1846 et 1848.
Contre les flancs de l’église ont été conservés quelques tombeaux des familles seigneuriales d’Omonville.
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