ARLES (13) : cimetière Trinquetaille
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Le cimetière de Trinquetaille, de taille modeste, n’est pas le cimetière principal d’Arles. Il est pourtant depuis quelques années le plus médiatique pour abriter la sépulture de la doyenne de l’humanité, Jeanne Calment.
Comme la plupart des cimetières du sud, il présente dès son entrée ses allées sévères de tombeaux familiaux massifs. Peu de sculpture ici, sinon deux statues curieusement érodées
Une exception cependant : trois vieilles Arlésiennes étonnantes, surmontant l’épitaphe en provençal « En que pensas ? A nosti mort ». Il s’agit de la tombe du dessinateur et sculpteur arlésien Claude-André FERIGOULE (1863-1946), élève de Falguière et ami de Frédéric Mistral, auteur des dioramas du musée Arlaten de Arles.
Juste en face de ce monument, la tombe du capitaine au long cours Jules-Etienne MAIGRE (1815-1889), qui explora l’Afrique.
C’est au fond de l’allée D que l’on peut trouver la tombe de Jeanne CALMENT (1875-1997), qui détient actuellement le record de longévité humaine légalement prouvée (par des actes d’état civil), ayant vécu jusqu’à l’âge de 122 ans, 5 mois et 14 jours.
On connaît de nombreuses anecdotes sur elle, car elle fut très médiatisée : elle avait connut Van Gogh (qu’elle trouvait très sale) et 20 présidents, était déjà en retraite durant la Seconde Guerre mondiale, avait vendu, à l’âge de 90 ans, sa maison en viager à son notaire (qui n’en profita évidemment pas), fumait une cigarette tous les jours jusqu’à sa mort...
On se rappelle également qu’à 121 ans, on lui avait fait enregistré un disque (Maîtresse du temps) afin de financer des minibus pour la maison de retraite dans laquelle elle se trouvait. Beaucoup avait alors critiqué l’hypermédiatisation dont elle était la victime. En réalité, il semble qu’elle aimait s’amuser avec les journalistes.
Au début de l’année 2019, une polémique (qui avait vue le jour bien des années avant) fut médiatisée : Yvonne Calment aurait prit l’identité de sa mère Jeanne et serait morte à 99 ans ! Si cela s’avérait vrai, ce serait un énième cas d’escroquerie à l’âge mais plus fortement symbolique puisque concernant la doyenne de l’Humanité. Dans ce cas, Joseph Billot et Frédéric Billot, inhumés dans le même caveau, ne seraient pas son gendre et son petit-fils mais son époux et son fils ! Soit la famille est au courant de la supercherie, et elle n’a aucun intérêt à une exhumation qui pourrait en dire plus : soit elle est persuadée de son identité, et elle n’a aucune raison d’y procéder.
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