Occupant un site stratégique sur les bords de la rivière l’Anglin, occupé depuis l’époque préhistorique — ce dont témoigne le Roc-aux-Sorciers, sommet de l’art pariétal —, aux confins des provinces du Poitou, de la Touraine et du Berry, cette petite cité a conservé son caractère médiéval, avec ses rues tortueuses, ses maisons séculaires et son château fort à demi ruiné, juché sur un piton rocheux. Elle fait partie du classement des plus beaux villages de France.

On y distingue la ville haute de la ville basse, chacune ayant son cimetière. Si celui de la ville haute n’a que peu d’intérêt, celui de la ville basse propose quelques tombes qui arrêteront le taphophile.

cimetière de la ville haute

Peu de choses dans ce petit cimetière. On y trouve deux tombes de la famille Pastoureau (écrit Pastourleau), barons de Puynode, qui furent propriétaires du château de Certeaux.

Ou encore la tombe du chirurgien militaire Dauphin Guionnet (+1862), qui fut maire de la commune.

cimetière de la ville basse

Minuscule et discret cimetière entouré par des bois. Au fond, une belle croix hosannière du XIVe siècle.

Trois belles tombes à chevalets de la famille Périvier.

On y trouve les tombes de :

 Jacques JOBBÉ-DUVAL (1854-1943) : fils du peintre Félix Armand JD [1], ce peintre paysagiste fut associé à l’école de Barbizon. Son épitaphe proclame "Elu du Très-Haut, Amant de la nature, Ami des animaux".

 David Byron MARTIN (1938-2019), peintre et musicien.

 Samuel PÉRIVIER (1828-1902) : magistrat très actif au sein du camp républicain, il s’opposa ouvertement à la dérive monarchiste du président de la République Mac Mahon. Les relations politiques qu’il entretenait avec les présidents Jules Grévy et ses successeurs Sadi Carnot et Félix Faure, lui permirent de finir sa carrière en tant que premier président de la cour d’appel de Paris en 1883. En tant que haut magistrat, il fut notamment en charge des audiences liées au scandale de Panama en 1893 et du second procès de Zola devant la cour d’assises de Versailles. Il fut maire d’Angles-sur-l’Anglin jusqu’à sa mort en 1902. Sa tombe est décorée d’un médaillon par Eugène Riu.

  Bel obélisque orné d’un médaillon par Aimé Octobre de Numa Sadoul (+1906), d’une famille de socialiste proudhonien, lui-même père du journaliste communiste Jacques Numa Sadoul.

 le guitariste Derek John TAGG (1954-2016).

On signalera enfin, sous une dalle contemporaine, la tombe d’une partie des descendants du maître chirurgien Jean-Baptiste Rideau de Beaulieu (1715-1767), comptant nombre d’officiers-médecins de la Marine.