VALLERAUGUE (30) : col de Luzette
par
Ce n’est pas dans un cimetière, mais en pleine nature que repose l’académicien André CHAMSON (1900-1983).
Archiviste, romancier et essayiste français, il s’engagea en politique au côté du Front Populaire. Durant la Guerre d’Espagne, il s’engagea au côté des républicains. Revenu en France, il devint conservateur de musée. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclata, c’est à ce titre qu’il est rappelé pour diriger l’évacuation des chefs-d’œuvre du musée du Louvre vers le Château de Chambord, avant l’arrivée des troupes allemandes dans la capitale. Durant l’occupation, il entra dans la Résistance dans les maquis du Lot. A la Libération, il retrouva ses fonctions de Conservateur du Musée. Il fut directeur des Archives de France de 1959 à 1971.
Elu Majoral du Félibrige et en 1958, mainteneur de l’Académie des Jeux floraux, il fut élu membre de l’Académie française en 1956. Protestant, généreux et engagé, dans sa vie comme dans ses livres, il situa la plupart de ses récits dans le cadre des Cévennes, sa région natale (Roux le bandit, 1925 ; Les Hommes de la route, 1927 ; Le Crime des justes, 1928 ; La Neige et la Fleur, 1951 ; La Tour de Constance, 1970).
Il repose avec son épouse sous un gros bloc rocheux. On peut deviner, gravé dans la pierre, le mot « Register » (résister), cri de ralliement des protestants.
Merci à Pincettes pour les photos.
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