SAINT-CYR-SUR-LOIRE (37) : cimetière République

samedi 25 février 2017
par  Philippe Landru


Schéma classique pour le cimetière de Saint-Cyr-sur-Loire : fermeture des anciens cimetières paroissiaux au XIXe siècle et ouverture de celui-ci en 1854 ; deux agrandissements en 1925 puis en 1969. La croix centrale du cimetière date de l’époque de la consécration par l’évêque de Tours, en 1854.

Donnant sur la Loire (comme son nom l’indique), a proximité immédiate de Tours (dont il appartient à l’agglomération), le cimetière de Saint-Cyr possède plusieurs tombes véritablement dignes d’intérêt pour le taphophile, même si aucune « grosse » vedette ne se dissimule dans ses divisions.

Saluons l’association « Hommes et patrimoine » qui réalisa le texte et l’iconographie de la plaquette de présentation qui se trouve dans le cimetière, et qui indique les tombes remarquables et celles de personnages célèbres.

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Tombe du capitaine Lafosse, qui mourut lors du siège de Paris par les Prussiens en 1871.
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Médaillon en bronze du prêtre Pierre Roux
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Tombe Salmon de Maison-Rouge

Curiosités


Saint-Cyr-sur-Loire a connu au XIXe siècle l’implantation d’une assez forte colonie britannique. Assez naturellement, le cimetière possède plusieurs tombes (dont une collective) de ces ressortissants. C’est le cas en particulier de Thomas Peacocke -+1856), officier de sa gracieuse majesté qui combattit dans la péninsule sous les ordres de Wellington !

Ce cimetière à la particularité d’abriter la dernière demeure de « Marie Stuart » (1823-1873), dont le père prétendait être le petit-fils de Bonnie Prince Charlie, le dernier prétendant au trône britannique !

Selon certaines sources, Anatole France aurait souhaité être inhumé dans ce petit cimetière tandis que pour d’autres, le sachant souvent inondé l’hiver, il préférait rejoindre la sépulture de ses parents au cimetière de Neuilly-sur-Seine, où il se trouve effectivement.


Célébrités : les incontournables...


Aucune


... mais aussi


- Le docteur Pierre Fidèle BRETONNEAU (1778-1862), membre de l’Académie de Médecine, qui identifia la fièvre typhoïde et la diphtérie et défendit la doctrine alors révolutionnaire de la spécificité : un germe spécial, propre à chaque contagion, donne naissance à chaque maladie contagieuse. Il fut ainsi l’un des pionniers de la médecine moderne, ayant pour disciples Velpeau et Armand Trousseau, Tourangeaux également. Il fut également maire de Chenonceaux de 1803 à 1807. Il donna son nom à deux hôpitaux, l’un à Tours et l’autre à Paris.

- Le footballeur René COULON (1935-2011), qui fut joueur professionnel aux Girondins de Bordeaux de 1951 à 1957. Il repose sous une tombe de facture contemporaine qui reproduit son visage.

- L’écrivain régionaliste Roland ENGERAND (1892-1951), dont la tombe est surmontée d’une lanterne des morts.

- La familles des peintres et maîtres-verriers FOURNIER occupent deux tombeaux : Julien (1835-1904) et son fils Lux (Lucien Fournier : 1868-1962). Leur atelier fut créé à Tours en 1873, et ils réalisèrent et fournirent de très nombreux vitraux dans nombre de départements français.

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Tombeau de Julien Fournier
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Tombeau de Lux Fournier

- Le peintre et philanthrope Albéric ROCHERON (1856-1938), qui fit des Beaux-Arts de Paris son légataire universel. Il a donné son nom à un prix de l’Académie française en 1942. Sa tombe devait être imposante, mais ne fut jamais terminée, et il fallut recouvrir son socle de plaques en béton, ce qui en fait aujourd’hui un quadrilatère massif, laid et abîmé.

- Marius ROUGIER (1919-1983), qui fit partie des 177 Français des commandos Kieffer qui débarquèrent en Normandie le 6 juin 1944.

- Alfred TONNELLÉ (1831-1858) : écrivain, poète et pyrénéiste français. En une seule campagne, l’été 1858, il réalisa plusieurs premières et laissa un journal qui est une des œuvres majeures du pyrénéisme. Il meurt jeune d’une typhoïde. Il repose sous « l’Ange de la Paix » du tombeau familial.


Merci à Nicolas Badin pour les photos.


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samedi 29 octobre 2022

Je suis en train de remettre à jour toutes les rubriques qui listent le plus exhaustivement possible le patrimoine funéraire de tous les départements. Tous les cimetières visités par moi (ou par mes contributeurs) y sont portés, mise-à-jour des couleurs qui n’étaient pas très claires dans les versions précédentes (le noir apparaissait vert), rajout de tombes depuis les visites, photos de tombes manquantes... N’hésitez pas à les consulter pour y trouver la version la plus globale du patrimoine. Ces rubriques représentent les listes les plus complètes que l’on puisse trouver sur le net du patrimoine funéraire français.

Contrairement aux articles, vous ne pouvez pas interagir sur les rubriques : aussi, si vous avez une information nouvelle à apporter sur un département, merci de laisser votre message en indiquant clairement le département et la commune concernée sur un article dédié uniquement à cela : Le patrimoine funéraire en France : classement par départements

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vendredi 14 février 2014

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