Le cimetière de Salonique n’est qu’une extension contemporaine du cimetière de Terre-Cabade, dont il n’est séparé que par une route.

Il ne partage malheureusement pas le caractère paysager de son aîné.

Curiosités

 On y trouve une crypte des Poilus installée sous le Monuments aux Morts. 1 706 combattants (majoritairement de la guerre 14-18 et quelques-uns de 39-45), dont 514 musulmans et 289 Indochinois, reposent dans ce sous-sol de 200 m2. Autrefois inhumés dans le carré militaire du cimetière, ces corps de soldats « Morts pour la France », ont été exhumés en 1956 pour gagner de la place. Depuis, ils reposent dans des petits cercueils de 60 centimètres de long soigneusement alignés sur des étagères.

 L’extraordinaire monument aux Morts de Philippeville : initialement érigé en 1922 à Philippeville, en Algérie, il fut réalisé par le sculpteur Camille Alaphilippe. En 1962, lors du rapatriement des Français d’Algérie, ce monument fut démonté et acheminé vers Toulouse. Un mur fut construit dans le cimetière de Salonique pour porter le monument reconstitué.

 Un monument aux soldats et travailleurs Indochinois morts pour la France durant la Première Guerre mondiale.

 Une statuaire assez discrète, mais présente.

Une charcutière de Toulouse, Madame Paloubart, fit édifier pour son fils mort à la guerre une statue monumentale sur leur tombe.

Une version toulousaine du Silence.

Célébrités : les incontournables...

 Dominique BAUDIS
 Les parents de Claude NOUGARO

... mais aussi

 La peintre Renée ASPE (1922-1969), à l’œuvre éclectique très appréciée de son vivant. Beaucoup des thèmes de son inspiration ont été fournis par de nombreux voyages en France et à l’étranger. Elle a peint des visages d’enfants, des scènes de rue, des paysages, des natures mortes ou encore des marines, et a décrit particulièrement ses deux villes d’attache : Toulouse surtout avant 1960, et Sète.

 Pierre BAUDIS (1916-1997) : maire de Toulouse de 1971 à 1983, élu député de la Haute-Garonne en 1958 et réélu en 1962, il siégea dans le groupe du Centre démocratique (Indépendants et MRP). Il fut en outre député européen de 1979 à 1984.Le sévère tombeau de famille (Baudis-Dumas) est en bordure de l’allée principale. Son fils Dominique repose dans ce même cimetière mais à un autre endroit.

 Le Compagnon de la Libération Roger MOMPEZAT (1899-1958) : soldat de la Première Guerre mondiale au sein d’un régiment d’infanterie coloniale, il devint fonctionnaire colonial. Dès 1940, il prit une part très active dans la Résistance et fut membre du comité directeur du mouvement de zone sud "Libération ". En avril 1944, il constitua le Corps Franc de la Montagne Noire, unité de guérilla agréée par l’Etat-major Interallié, composée de maquisards et de volontaires de l’Aude et du Tarn, réunissant des représentants de toute la France, d’Outremer et de pays étrangers, qu’il rassembla, le 6 juin 1944, au Pic de Nore (Montagne Noire). Sa tombe est ornée d’un médaillon par Joseph Andrau. Il repose dans le caveau de famille de son épouse (Briguiboul).