PARAY-LE-MONIAL (71) : chapelle de la Visitation
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Paray-le-Monial est un lieu de pèlerinage. Au XVIIe siècle, le Christ serait apparu à une religieuse, sainte Marguerite-Marie Alacoque, née dans un village environnant et religieuse dans le monastère de la Visitation. Au cours de trois grandes apparitions, il lui aurait présenté son cœur « Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes et qui ne reçoit en échange que des ingratitudes de ceux qui lui sont consacrés ». Très vite, Marguerite-Marie reçut le soutien et les conseils spirituels d’un jésuite saint Claude La Colombière. De Paray-le-Monial, naquit une dévotion gigantesque, appelée le culte du Sacré-Cœur. Des pèlerinages naquirent à Paray-Le-Monial et des sanctuaires furent construits aux quatre coins du monde, le plus célèbre (en France) étant la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.
La commune est ainsi le siège d’une magnifique abbaye clunisienne (qui donne d’ailleurs une image complète, bien que de dimensions réduites, de ce que fut Cluny).
Ce n’est pourtant pas ici que notre recherche taphophilique va nous mener : un peu plus loin dans le village se trouve la chapelle de la Visitation où auraient eu lieu, selon la tradition, la plupart des apparitions du Christ à Sainte Marguerite-Marie entre 1673 et 1675. A droite du choeur, une petite chapelle abrite la châsse de Sainte Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690), où repose un moulage de cire recouvrant ses ossements. Cette châsse date de la béatification de la religieuse en 1864. Elle fut canonisée en 1920 par le Pape Benoît XV.
C’est également dans cette chapelle, à sa propre demande, que repose, selon la tradition qui intègre des ecclésiastiques en son corps, un académicien français : Adolphe PERRAUD (1828-1906). Cardinal et évêque d’Autun à partir de 1874, il enseigna l’histoire ecclésiastique à la Sorbonne. Il fut l’auteur d’ouvrages d’histoire religieuse.
Il est intéressant de signaler que le tombeau de famille de cet évêque se trouve dans la 12ème division du cimetière Montparnasse à Paris. Son identité est portée sur la stèle, et indique la présence de ses restes en cette chapelle.
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