Je souhaite juste vous signaler aujourd’hui alors que je consulte votre site, décidément très intéressant, une petite erreur concernant "Là-bas", l’oeuvre de Huysmans dont vous parlez dans votre fiche sur cet écrivain : le narrateur du roman côtoie effectivement le satanisme et s’y intéresse d’autant plus qu’il découvre que ce dernier sévit toujours, au fur et à mesure qu’un travail écrit mènent ses recherches et ses rencontres sur ce terrain, dont il ne soupçonnait pas l’existence dans le monde qui lui est contemporain. Cependant il n’est, ni ne devient, un adepte du satanisme. Le roman en dénoncerait plutôt les horreurs et la folie humaine qui en découle.
Par ailleurs, il me semble que le roman "En route" serait par excellence, et spectaculairement, le journal d’une conversion et que "la Cathédrale" constitue plutôt le manifeste du catholicisme convaincu et affirmé haut et fort, qui succède... Dans ce roman, Huysmans se penche en effet sur le symbolisme et l’esthétique chrétiens.
Il peut être intéressant enfin de noter que "Là-bas", "En Route" et "La Cathédrale" constituent un cycle à proprement parler, à travers l’initiation et la conversion du même Durtal : le narrateur de "Là-bas" est en effet également celui de "En route", et de "La Cathédrale".
Cet écrivain est la référence des symbolistes, et, me semble-t-il, même l’inclassable Proust se réfèrera à lui... Il est amusant notamment de constater que tous deux ont pris le grand personnage mondain et décadent, Robert de Montesquiou, pour modèle : en effet, ce personnage et homme de lettres avec qui Proust entretiendra des relations soutenues, lui aurait largement inspiré son Charlus dans la "Recherche du Temps perdu". Il a également inspiré Des Esseintes, le personnage principal de "A rebours", un roman "décadent", le plus célèbre et le plus énigmatique de Huysmans, un manifeste, encore, davantage qu’un roman à proprement parler, et qui dérouta son lectorat.
J’espère que ces éléments pourront vous aider à compléter, si vous le souhaitez, la fiche de l’écrivain.
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