LECTOURE (32) : cimetière Saint-Esprit
par
Au pied de l’ancien château des comtes d’Armagnac, sur l’éperon ouest à l’extrémité de la ville, le cimetière Saint-Esprit se divise en deux entités distincts : le cimetière civil et le carré militaire des tirailleurs sénégalais.
On trouve dans le cimetière civil la tombe de Robert CASTAING (1930-2002), maire de Lectoure de 1971 à 2000, qui fut sénateur socialiste du Gers de 1989 à 1998.
Le carré des tirailleurs sénégalais
Durant la Première Guerre mondiale, près de 180 000 "Tirailleurs sénégalais" (soldats venus en réalité de l’ensemble des colonies françaises subsahariennes) furent mobilisés et combattirent en France, en Orient et en Afrique. A partir de 1915-16, les unités africaines furent installées dans le Sud et le Sud-Ouest de la France entre octobre et avril afin d’être moins exposées aux rigueurs du climat européen. Elles retournaient ensuite sur le front au printemps.
En août 1918, le 141e bataillon de Tirailleurs s’installa à Lectoure. Ils souffrirent alors des conditions climatiques de l’hiver : en avril 1919, ce bataillon quitta Lectoure et seuls demeurèrent les malades. D’août 1918 à août 1919, 73 tirailleurs sénégalais décédèrent dans la commune (beaucoup de la grippe espagnole). Ils furent inhumés à proximité du cimetière Saint-Esprit, où en 1935 fut aménagé l’actuel carré militaire.
Une plaque signale l’identité des 73 combattants, et détaille leurs origines, à savoir Benin (7), Burkina Faso (10), Congo (7), Côte-d’Ivoire (19), Guinée (3), Mali (2), Niger (4), République centrafricaine (1), Sénégal (6), Soudan (7), nationalité indéterminée (7).
Un espace est également consacré aux morts de la commune dans ce conflit.
Commentaires