BAGES (66) : ancien cimetière
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Cimetière non traité de manière exhaustive.
C’est dans un caveau de famille où son identité n’est pas indiquée que repose Louis NOGUÈRES (1881-1956). Proche de Jaurès, il collabora à son Histoire de la Révolution et de l’Empire. Socialiste, il se rattacha aux possibilistes, mais n’adhéra pas à la SFIO en 1905. Maire républicain-socialiste de Thuir en 1935, il fut député des Pyrénées-Orientales de 1938 à 1942, puis de 1945 à 1951. Le 10 juillet 1940, il fit partie des quatre-vingts parlementaires qui votèrent contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Surveillé dès lors par la police, il fut déchu de ses mandats et en résidence surveillée : il échappa de justesse à une arrestation par la Gestapo en 1943 et entra dans la Résistance. Redevenu député à la Libération, Louis Noguères devint président de la Haute Cour de justice, chargée des procès d’épuration contre les ministres et hauts fonctionnaires du Régime de Vichy. Il fut le père du journaliste, éditeur, auteur dramatique et président de la Ligue des droits de l’Homme Henri Noguères, qui ne repose pas ici mais à Berchères-sur-Vesgre (28) où il possédait une résidence secondaire.
C’est également dans ce cimetière que repose le général Fernand OLIVE (1881-1949), dit Oliva-Roget, qui commanda les forces françaises à Damas pendant la crise au Levant en juin 1945. Sa gestion autoritaire, la répression qu’il mena contre les émeutes indépendantistes et le pillage de Damas par les forces françaises, internationalement condamné, précipitèrent le départ des Français de Syrie.
Merci à Gilles Lléonci et à Bernadette Bessodes pour les photos
Photo Olive : l’Indépendant.
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