FIGEAC (46) : cimetière
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En 1809, les cimetières des 4 églises paroissiales intérieures aux remparts de la ville de Figeac furent fermés et réunis pour constituer le cimetière actuel. Aujourd’hui, ce « champ du repos » est un espace de 35 800 m2, de quelque 3 500 concessions dans lesquelles reposent environ 10 000 personnes, soit à peu près la population de Figeac.
Comme c’est souvent le cas des cimetières du Quercy, il a un aspect austère : absence d’arbres, persistance des tombeaux familiaux massifs aux couleurs minérales dégradées par le temps...
Juste en face du cimetière subsiste un morceau des remparts de la ville (XIIIe siècle).
- Le monument aux morts
- Erigé au centre du cimetière communal, dans l’axe de l’entrée, il s’agit d’une structure en grès de Saint-Christophe, une pierre lui donnant une teinte rouge ; ce matériau, qui n’est pas local, permet de le distinguer des autres tombes. À la différence de nombreux monuments aux morts, il ne comporte quasiment aucune statuaire, juste quelques bas-reliefs d’épées, de couronnes et de casques de poilu. Il est également un tombeau : le monument renferme 26 sépultures de Figeacois morts au combat pendant la Première Guerre mondiale
Champollion aurait pu reposer ici, en ses terres, mais il fut inhumé loin de là au Père Lachaise.
Reposent dans ce cimetière :
Le chanoine Edmond ALBE (1861-1926), qui réalisa de nombreuses monographies sur le Quercy. Spéléologue, il participa comme équipier aux exploration sur les causses du Quercy avec Édouard-Alfred Martel et Armand Viré. Le 14 avril 1899, il franchit avec Armand Viré la Grande Barrière du gouffre de Padirac. Ils agrandirent, au burin et à la pointerolle, le passage bas au sommet de cette grande coulée de calcite qui bloquait l’accès vers l’aval de la rivière.
Le psychiatre désaliéniste Lucien BONNAFÉ (1912-2003). Précurseur de la révolution psychiatrique, il lutta contre l’enfermement et l’aliénation asilaire. Sa détermination et sa volonté lui permettent, dès 1945, de dessiner les bases de la psychothérapie institutionnelle et de la sectorisation.
L’architecte Paul BRIVES (1820-1907).
Le pionnier de l’aviation Louis GUIDON (1896-1988). Affecté sur le tronçon Paris-Strasbourg. C’est là qu’il réalisa, avec le célèbre pilote Maurice Noguès, le premier vol commercial avec passagers de nuit, le 2 septembre 1923. Il fut pilote de ligne à la Franco-Roumaine, une des toutes premières compagnies aériennes françaises ; une des compagnies à l’origine d’Air France.
Complément photos : Geneanet
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