SAINT-GEORGES-D’AURAC (43) : cimetière
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Cimetière non traité de manière exhaustive
Au cimetière de Saint-Georges-d’Aurac repose Louis de CAZENAVE (1897-2008) qui fut médiatisé en son temps pour avoir été non seulement le doyen des Français (de août 2007 à sa mort), mais également l’un des deux derniers poilus français encore vivants.
Lorsqu’on lui demandait de s’exprimer sur son passé de militaire il répondait avec une certaine vivacité :
« La guerre ? Hay hay hay ! Un truc absurde, inutile ! À quoi ça sert de massacrer des gens ? Rien ne peut le justifier, rien ! »
« La gloire, l’héroïsme ? De la fumisterie ! »
« Le patriotisme ? Un moyen de vous faire gober n’importe quoi ! »
« Les médailles ? Certains de mes camarades n’ont même pas eu le droit à une croix de bois ! »
« La Légion d’honneur ? Je m’en serais bien passé. Dites-le bien que l’État n’a pas été correct avec moi. »
En novembre 2007, il était l’un des deux derniers poilus encore en vie, avec Lazare Ponticelli. Comme ce dernier, il déclina des obsèques nationales. En 2005, le Haut conseil de la mémoire combattante, présidé par le président de la République (alors Jacques Chirac), avait en effet décidé que des obsèques de portée nationale seraient organisées pour le dernier combattant de 1914-1918 et que celui-ci serait enterré au Panthéon. À ce propos, Louis de Cazenave répondit sans hésitation : « Non je veux aller avec les miens, avec ma famille au cimetière de Saint-Georges-d’Aurac. Je veux la simplicité. »
C’est là qu’il repose.
Merci à Jean-Luc Sabatier pour les photos.
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