LE QUESNOY (59) : cimetière
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Curiosités
Le petit obélisque du baron André-Joseph Locqueneux (+1851) semble être l’une des plus vieilles tombes du cimetière encore en place.
L’obélisque du lieutenant Marchand, tué au Maroc en 1911 (médaillon).
Au fond du cimetière se dresse Les deux Douleurs, sculpture de Théodore Rivière placée ici par la mairie du Quesnoy.
Le cimetière communal du Quesnoy et son extension hébergent 189 tombes de guerre du Commonwealth War Graves Commission de soldat morts en novembre 1918, dont 49 Néo-Zélandais (la ville fut libérée le 4 novembre 1918 par une division néo-zélandaise).
- L’emplacement des tombes militaires dessine une étrange topographie : ici, un cimetière allemand (fermé de buis) est séparé d’une unique tombe russe !
Je saluerai également la gentillesse et l’aide du conservateur du cimetière, un vrai ch’ti jusqu’au mégot, qui m’a parlé avec passion de son cimetière et m’a fait découvrir des tombes qui me seraient restées inconnues.
Célébrités : les incontournables...
Aucune.
On trouve dans ce cimetière plusieurs tombeaux de famille du peintre Bernard Buffet (dont ses parents). Ce dernier ne repose pas ici puisqu’après son suicide en 1999, on dispersa ses cendres dans le jardin de son musée japonais.
... mais aussi
Bertrand Beyern indique la présence en ce lieu de l’historien Marius-Alphonse GOSSEZ (+1940), mais il n’apparaît pas dans les registres du cimetière.
Le ministre Eugène THOMAS (1903-1969) : instituteur de formation, député SFIO à partir de 1936, il entra dans la Résistance en 1940 et fut déporté à Buchenwald. Après avoir retrouvé son siège en 1945, maire du Quesnoy de 1945 à 1947 et de 1953 à sa mort, il fut presque sans discontinuer ministre des PTT de 1945 à 1959 ! Sa longévité ministérielle lui a permis d’œuvrer à la construction du premier réseau téléphonique français. Sa tombe est recouverte de nombreuses plaques.
Daniel VINCENT (1874-1946) : député radical du Nord de 1910 à 1927, sénateur du département de 1927 à 1940, il fut à plusieurs reprises ministre entre 1917 et 1926 (Travail, Instruction Publique, Travaux publics). Problèmes : certains semblent douter de sa présence dans le massif tombeau de famille (c’est le cas du conservateur du cimetière), où il est vrai son identité n’est pas formellement portée. En outre, certains sites Internet le font mourir en 1960 [1] , d’autres en 1946...
Dans le columbarium du Père Lachaise à Paris figure, à la case 4176, un Daniel Vincent né en 1874 est indiqué mort en 1946. Un lecteur du site confirme, en m’envoyant son acte de naissance avec mention marginale du décès, le décès de Daniel Vincent le 3 mai 1946 à Paris (7) : c’est donc bien au columbarium qu’il repose !
Théodore WATTECAMPS (1832-1871), qui fonda l’hospice de Lima, au Pérou.
Merci à Michel Vie pour l’acte de naissance de Daniel Vincent.
[1] L’erreur qui le fait mourir en 1960 à Dreux provient du Dictionnaire des Ministres de Benoit Yvert. C’est Maurice Violette qui meurt à Dreux le 9 septembre 1960, c’est-à-dire la notice suivante du dico. A partir d’une erreur typo ou de relecture, cette attribution a ensuite été recopiée dans de nombreux sites, lui donnant ainsi l’illusion du vraisemblable.
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