THIEULOY-SAINT-ANTOINE (60) : cimetière
par
Encore un minuscule cimetière, où l’on ne peine pas à trouver, dès l’entrée et à coté de deux tombes familiales, la sépulture de la personnalité du lieu : le pédagogue Ferdinand BUISSON (1841-1932).
Agrégé de philosophie et républicain ayant refusé de prêter serment à l’Empire (il s’exila en Suisse), il revint en France après la défaite de Sedan et fut nommé en 1871 Inspecteur de l’enseignement primaire à Paris par le Ministre de l’Instruction publique de Thiers, Jules Simon. Il fut l’un des principaux inspirateurs des réformes scolaires de la IIIe République et contribua à leur efficacité en mettant en place les Écoles Normales Supérieures formant les personnels d’Écoles Normales. Il fut nommé en 1896 titulaire de la chaire de pédagogie de la Sorbonne.
Dreyfusard de la première heure, il participa à la création, en France, de la Ligue des droits de l’homme en 1898, dont il fut Président de 1913 à 1926. Il fit aussi une carrière politique, comme député radical socialiste entre 1902 et 1919. Pacifiste, il soutint dès le début la SDN. Il se consacra aussi au rapprochement franco-allemand surtout après l’occupation de la Ruhr en 1923, en invitant des pacifistes allemands à Paris et en se rendant à Berlin. Il reçut en 1927 le prix Nobel de la Paix, et distribua cette récompense à ses « fils adoptifs », les instituteurs de France, afin qu’ils puissent travailler au rapprochement des peuples par l’éducation des enfants.
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