COULANS-SUR-GÉE (72) : cimetière
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Comme c’est régulièrement le cas dans la Sarthe, le petit cimetière de Coulans-sur-Gée offre le contraste toujours saisissant de ses vieilles tombes de pierre et ses croix rouillées sur fond de sable ocre.
On y trouvera sans mal, au fond et au centre, la chapelle (anonyme) qui abrite la famille notable du lieu, dont l’académicien français Etienne-Denis PASQUIER (1767-1862).
Issu d’une famille de robe, anoblie en 1671, il fut conseiller au Parlement à vingt ans, avec une dispense d’âge. Pendant son emprisonnement, en 1794, son père mourut sur l’échafaud. Eloigné de la politique pendant douze ans, il devint maître des requêtes au Conseil d’Etat en 1806. Baron d’Empire, en 1808, il occupa, de 1810 à 1814, le poste influent de préfet de police de Paris. Garde des Sceaux, en 1815, ministre d’Etat, président de la Chambre des députés, en 1816, ministre des affaires étrangères, en 1820, Louis XVIII le nomma, en 1821, membre de la Chambre des Pairs, dont il assuma la présidence de 1830 à 1848. Louis-Philippe le désigna, en 1837, chancelier de France, et le fait duc, en 1844.
Etienne-Denis Pasquier joua un rôle important dans les grands procès du règne, notamment dans celui du duc de Choiseul-Praslin, pair de France, accusé de l’assassinat de sa femme.
Elu à l’Académie française, en 1842, le duc Pasquier abandonna toute activité politique en 1848.
Dans cette chapelle repose également son frère Jules-Paul PASQUIER (1774-1858), qui fut préfet de la Sarthe en 1814
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