CONFOLENS (16) : cimetière Saint-Barthélémy
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(Cet article ne traite pas exhaustivement du cimetière de Confolens, mais uniquement de son monument le plus étonnant)
A droite de l’entrée principale du cimetière de Confolens se dresse depuis maintenant plus de 120 ans un imposant et insolite monument funéraire en granit.
Son aspect est celui d’un dolmen (3.20 sur 1.50m) sur lequel fut hissé le cercueil de l’épouse d’un sous-préfet de Confolens, morte à 21 ans en 1884. On dit qu’une plaque de verre lui sert de couvercle pour « qu’elle puisse continuer à admirer la nature et les oiseaux » ! A ses pieds fut enterré son mari, Jean-Amédée Gontier (+1901 à 54 ans).
- Le tombeau sur le sol
- Le dolmen de Périssac en place
C’est en 1885 que Jean-Amédée Gontier fit venir du plateau de Périssac (commune d’Esse) ces énormes blocs de pierre pour servir de sépulture à son épouse. Le dolmen primitif était bien plus grand, mais la table s’était cassée : une partie fut donc apportée à Confolens uniquement (l’autre gît toujours sur place, recouverte par la végétation). Il avait acheté le mégalithe 70 francs ! Le transport, on s’en doute, ne fut pas une mince affaire.
- Carte postale ancienne
- L’environnement arbustif a aujourd’hui disparu.
La destruction de ce dolmen fut à l’origine de plusieurs légendes : ainsi, l’entrepreneur sacrilège aurait été condamné, avec ses chevaux, à errer pour toujours autour des ruines vers minuit ! On raconte également qui si l’on frappe avec une pierre la partie restante de la table, et que l’on applique l’oreille sur celle-ci, on entend le galop des chevaux damnés !
- Vestiges du dolmen.
Source : Le Picton n°186, novembre-décembre 2007
Merci à Jean-René Tuaud pour la photo et la documentation.
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