SUE Eugène (Marie Joseph Sue : 1804-1857)
par
Fils du médecin de Joséphine de Beauharnais [1] (qui fut d’ailleurs sa marraine tandis qu’Eugène de Beauharnais était son parrain), il connut la jeunesse dorée d’un dandy et dilapida la fortune de son père en sept ans. Il ne commença à écrire que lorsqu’il fut ruiné.
Il eut la plume facile et fut l’auteur d’un très grand nombre de romans, de pièces de théâtre ou de nouvelles, mais il reste principalement connu pour deux de ses romans-feuilletons à caractère social : Les Mystères de Paris (1842-1843) et le Juif errant (1844-1845). A lui seul, il explique pour une bonne part le succès des feuilletons à épisode dans les journaux (un format qui se prêta bien à la télévision plus tard).
Le bourgeois se fit socialiste : une partie de son oeuvre fut censurée par le Second Empire. Élu député républicain et socialiste de la Seine en 1850, il dut s’enfuir après le second coup d’Etat en 1851. Malade et exilé, il succomba à Annecy, dans les États de Savoie du très libéral Victor-Emmanuel II. On accomplit sa volonté d’être inhumé civilement « en libre-penseur », sous un orme pleureur.
Merci à Daniel Carudel pour les photos.
[1] Ce dernier repose sous un très beau tombeau à Bouqueval, dans le Val d’Oise
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