Deux enfants de Nicolas II découverts
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Un organisme de recherche local vient de confirmer que les ossements mis au jour l’an dernier dans une forêt de l’Oural étaient bien ceux de l’héritier du dernier empereur de Russie ainsi que d’une de ses filles.
L’annonce du comité d’investigation du parquet général conforte les affirmations d’un gouverneur le mois dernier. Selon lui, des tests ADN prouvent que les os retrouvés sont bien ceux du prince Alexeï, héritier du trône, et de la grande-duchesse Maria. « Les matériaux issus de l’examen confirment la théorie selon laquelle les dépouilles découvertes sont celles de la famille du tsar », vient de confirmer Vladimir Markin, porte-parole du comité. Les chercheurs avaient retrouvé ces restes en 2007 près de la ville d’Ekaterinbourg.
Selon différents témoignages, cet emplacement est situé non loin de l’endroit où les bolcheviques avaient exécuté le tsar Nicolas II, sa famille et plusieurs de ses domestiques en 1918. Cette découverte permettra probablement de reconstituer un peu mieux ce que furent les dernières minutes de la vie des enfants du souverain. Elle aidera peut-être aussi à refermer un chapitre douloureux de l’histoire de la Russie. Située à quelque 1.700 kilomètres à l’est de Moscou, Ekaterinbourg, troisième ville du pays, rebaptisée Sverdlovsk pendant l’ère communiste, a finalement retrouvé son nom d’origine après la chute de l’ex-Union soviétique.
Nicolas II a abdiqué en 1917. A cette période, le pays tout entier était emporté par la ferveur révolutionnaire. Dans un premier temps, l’empereur fut emprisonné avec sa famille. Mais apparemment l’enfermement ne suffisait pas. Le tsar, sa femme, l’impératrice Alexandra Feodorovna, leur fils et leurs quatre filles furent assassinés le 17 juillet 1918 dans la cave de la maison où ils étaient détenus, à Ekaterinbourg. En 1991, après l’effondrement de l’URSS, les restes de l’empereur, de l’impératrice et de trois de leurs filles furent exhumés, et des tests ADN ont depuis confirmé leur identité. Il ne manquait donc plus que les deux enfants découverts.
La famille a finalement été inhumée en 1998 en la cathédrale de Saint-Pétersbourg, puis canonisée en l’an 2000 par l’Eglise russe orthodoxe, qui avait cependant émis des doutes sur l’authenticité des ossements impériaux. Or les restes des deux derniers enfants de Nicolas II, le prince héritier Alexeï et sa sœur Maria, n’avaient pas encore été retrouvés. Désormais, les rumeurs peuvent cesser. En effet, l’hypothèse selon laquelle ces deux membres de la famille impériale auraient survécu au massacre ne tient plus.
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