BAKST Léon (Lev Samoïlovitch Rosenberg : 1866-1924)
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Peintre, costumier et décorateur russe. Il étudia la peinture à Saint-Pétersbourg, puis voyagea en Italie, en Allemagne et en France où il se lia avec Alexandre Benois (qui repose à quelques mètres de lui). Il travailla à Paris entre 1893 et 1899. En 1898 il fut l’un des fondateurs avec Diaghilev, du mouvement Le Monde de l’Art. Il participa à de très nombreux journaux en Russie et dessina également des cartes postales restées célèbres. Bakst devint le chantre de la modernité culturelle : il réalisa les décors et les costumes des Ballets russes, mais aussi les œuvres de Debussy ou de Ravel (L’Après-midi d’un faune est sans doute son œuvre la plus connue). Il peignit aussi de nombreux paysages et des portraits d’artistes. Son élève le plus célèbre demeure Marc Chagall. Il bouleversa le monde du théâtre avec sa passion pour les couleurs crues et les influences orientales de ses décors, mais également la mode, car il fut l’une des sources d’inspiration pour Paul Poiret. Dans son caveau repose également :
André BARSACQ (1909-1973) : né en Crimée, émigré en France en 1919, il a suivi une formation d’architecte à l’école des Arts décoratifs de Paris. En 1927, il débuta au théâtre de l’Atelier où il peignit des décors créés par Jean Hugo. Un an plus tard, il conçut les décors et les costumes de Volpone, dont Dullin assurait la mise en scène : le succès fut éclatant et lui valut de nombreuses commandes. Pendant dix ans, la vocation d’André Barsacq s’affirma dans ses créations de décorateur de théâtre et de films. Il élargit son champ d’action et fonda avec Jean Dasté en 1937, le Théâtre des Quatre saisons et se lança dans la mise en scène. Il succéda en 1940 à Charles Dullin comme directeur de l’Atelier ; il y poursuivit pendant trente ans un parcours fécond de metteur en scène et de découvreur de textes. Il travailla également à de nombreuses reprises pour l’opéra.
Son épouse, Mila Kliatchko (1903-2000), était la nièce de Léon Bakst, ce qui explique qu’ils soient tous deux dans le même tombeau.
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