SAINT-DIZIER (52) : cimetière
par
Cimetière non traité de manière exhaustive
Dans ce cimetière repose, dans le caveau familial, Luis ORTIZ-MARTINEZ (1889-1948). Né dans une famille modeste en Espagne, il s’installa en France en 1905 où il exerça différents métiers. Installé à Saint-Dizier après la Première Guerre mondiale, il se mit à vendre des glaces. Après des débuts difficiles, au prix d’un travail acharné, il parvint à faire au connaître bien au-delà de la ville les glaces Ortiz. À la même époque, l’américain Christian K. Nelson découvrit la propriété de l’huile de coprah servant à fixer le chocolat autour d’un bâtonnet, et créa l’Esquimau. L’entreprise devint une véritable affaire de famille, dans laquelle ses fils s’investirent. En 1931, un torréfacteur fut acheté afin de compléter l’activité par la vente de cacahuètes grillées que la famille proposait dans les cafés. Dans les années quarante, profitant de l’essor du cinéma, ils vendirent chaque samedi soir ou dimanche après-midi leurs glaces et confiseries à l’entrée et à la sortie des cinq salles obscures que comptaient la cité bragarde. Ils devinrent donc les uniques fournisseurs de plusieurs cinémas. La vente de glaces fut dopée à la Libération ; les troupes américaines étant nombreuses à Saint-Dizier et les G.I. fans d’« ice-creams » découvrirent les glaces Ortiz.
En 1951, ses fils Louis (1913-1984) et Vidal (1918-2005) ORTIZ rachetèrent à un associé nancéen la marque qu’il avait lancé en 1947 : Miko, contraction du prénom du fils de ce dernier -Michel- et du nom de son chien finissant par -ko. Ainsi naquit le groupe Miko-Ortiz qui devint l’un des leaders de la vente de glaces.
Merci à Nicolas Badin pour la trouvaille et les photos.
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