JOFFRIN Jules (1846-1890)
par
Combattant au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, il soutint la Commune de Paris et son ami, l’avocat Eugène Protot qui dirigea le Ministère de la Justice. Après la semaine sanglante, il fut contraint à l’exil et fuit en Angleterre, comme réfugié politique pendant onze années. Il adhéra à un groupe du parti socialiste, opposé à la branche menée par Jules Guesde. Après l’amnistie, il revint en France et devint membre du conseil municipal de Paris en 1882.
En 1888, en réaction au boulangisme, il fonda avec Clemenceau et Ranc La société des Droits de l’Homme et du Citoyen contre le césarisme et le plébiscite du général Boulanger. Il fut ainsi violemment critiqué par les boulangistes, par la voix du journal L’Intransigeant d’Henri Rochefort.
En 1889, il se présenta face au général Boulanger, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Ce dernier obtint deux mille voix de plus, mais son élection fut invalidée. Jules Joffrin fut ainsi admis à la Chambre.
Il doit au fait d’avoir donné son nom à une station du métro parisien de la ligne 12 de ne pas être tout-à-fait oublié.
Sa tombe est ornée d’un médaillon en bronze par Auguste Suchelet. Une palme en bronze qui s’y trouvait naguère est désormais remisée à la Conservation.
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