QUERQUEVILLE (50) : cimetière
par
Bien qu’il ne soit pas a proximité immédiate de la mer, le cimetière de Querqueville peut être considérer comme un cimetière marin dans la mesure où il offre de magnifiques vues sur la mer, et particulièrement sur la rade de Cherbourg.
Curiosités
Ce cimetière a la particularité de posséder, à l’intérieur de l’enclos funéraire et quasiment contre l’église, ce qui passe pour être le plus ancien édifice religieux du Cotentin : la chapelle Saint-Germain. Sa construction pourrait dater de la fin du IXe siècle, construite à l’emplacement d’un lieu de culte paléochrétien du VIe siècle, peut-être une chapelle en bois. Elle fut dédiée à saint Germain à la Rouelle, évangélisateur de la côte haguaise au Ve siècle, ou à Germain d’Auxerre, son contemporain. Elle se compose d’une nef rectangulaire et d’un ensemble trilobé formant le chœur et les deux croisillons. Le clocher a été construit en 1655. Les fouilles (1975) attestent qu’elle fut depuis fort longtemps un lieu de sépulture.
A l’intérieur du cimetière, une table d’orientation est dirigée vers la mer.
Bien loin de chez lui, un soldat russe isolé, mort le 11 mai 1945, repose.
Célébrités : les incontournables...
Aucun
... mais aussi
Deux Compagnons de la Libération, quasiment côte-à-côte, reposent au cimetière de Querqueville :
René DUPONT (1918-1981) : engagé volontaire en 1936, il rejoignit en Syrie (1941) les Forces Françaises Libres. Il participa aux campagnes en Abyssinie, Tripolitaine, Tunisie, Italie et France. Après la guerre d’Indochine, il retourna en Afrique occidentale, puis en Algérie. Il termina sa carrière à Cherbourg avec le grade de commandant.
Jean SIMON (1912-2003) : officier français, il parvint à rejoindre Londres en 1940 en participant au détournement d’un navire italien dont la vente du chargement permis de subsister pendant les trois premiers mois ! Il intervint sur un très grand nombre de fronts : Cameroun, Erythrée, Syrie (où il perdit un oeil), Libye (il était à Bir Hakeim), Tunisie, Italie, puis reconquête de Lyon puis de Belfort. Il intervint ensuite au Vietnam, à Suez en 1956, en Algérie, puis prit le commandement de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr et de l’Ecole militaire interarmes. Chancellier de l’Ordre des Compagnons de le Libération de 1978 à 2002, c’est à son initiative que les maires des cinq communes Compagnon de la Libération ont signé l’acte de naissance du Conseil national des Communes "Compagnon de la Libération", pérennisant ainsi l’Ordre, destiné, à l’origine, à s’éteindre naturellement, en même temps que les derniers Compagnons de la Libération. Le médaillon en bronze qui orne sa tombe est signé S. Bret.
Commentaires