KREMLIN-BICÊTRE (le) : cimetière
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Triste comme un cimetière de banlieue un jour de décembre...
Bon, le cimetière du Kremlin-Bicêtre n’est ni plus laid, ni moins entretenu que beaucoup de ses homologues de la banlieue parisienne, mais il est vrai que sa visite n’est conditionnée par aucune urgence ! Il fut constitué d’une partie du terrain acquis vers 1860 par la ville de Paris pour en faire le cimetière parisien d’ Ivry. Pis : il était la partie consacrée, de 1861 à 1885, au carré des condamnés à mort (avant que ce carré ne soit déplacé dans l’actuelle cimetière parisien d’Ivry) ! Dès 1861 y est transféré le cimetière de l’ hospice. En 1898, la jeune commune du Kremlin-Bicêtre acquiert de la ville de Paris et pour son usage la partie située sur son territoire. Il appartient donc à un vaste espace dédié au funéraire dans lequel se trouve également le cimetière parisien et le cimetière communal d’Ivry (les deux sont distincts).
Curiosités
Le cimetière du Kremlin-Bicêtre à la particularité, sous sa partie nord, de recouvrir tout un réseau de catacombes. Pour plus d’infos, on ira voir ici, ou ici.
Près de l’entrée, la partie la plus ancienne du cimetière héberge encore (pour combien de temps ?) les quelques tombes remarquables, encore enchâssées sous des auvents préhistoriques délabrés. Quelques bustes ou anges minéraux ont survécu.
Parmi ces tombes, celle des Salins (qui mériterait un grand nettoyage de printemps) offre une surabondance d’ornementations de bronze et de fonte, dont deux médaillons en bas-reliefs.
Eugénie Buffet fut enterrée provisoirement au cimetière du Kremlin-Bicêtre en mars 1934, avant d’être inhumée en juin de la même année au cimetière de Montrouge, sous la pression de ses amis.
Célébrités : les incontournables...
Aucune
Pas mal de « célébrités » passées à l’échafaud reposent sans doute quelque part dans la terre de ce cimetière. Ce fut en particulier le cas de Jean-Baptiste TROPMMANN (1849-1870), mécanicien jugé coupable du meurtre des huit membres d’une même famille (Kinck), crime également connu sous le nom de « massacre de Pantin ». Ce fut l’une des affaires judiciaires les plus sensationnelles du Second Empire.
... mais aussi
Emile POPINEAU (1887-1951) : sculpteur berrichon, il mit son art au service de la demande de l’Epoque, en particulier dans la sculpture funéraire et dans les Monuments aux Morts. Il fut néanmoins le « sculpteur officiel » de la Ville de Bourges, qui lui confia de nombreuses réalisations (deux monuments aux Morts à Bourges, fresque de la Maison de la Culture, Baigneuse du jardin des Prés Fichaux...). Il mourut miné par la silicose, une maladie courante chez les sculpteurs et qui l’avait fait souffrir de nombreuses années. Il repose sous un ange de sa composition.
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