THÉRÈSE de LISIEUX (Sainte) (Thérèse Martin : 1873-1897)
par
Nous ne présenterons pas la vie de Thérèse dans tous les détails : de multiples sites lui sont consacrés. Nous nous contenterons donc d’un rapide résumé, introduction à l’article qui lui est consacré sur Wikipedia.
Thérèse Martin (en religion sœur Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, plus connue sous l’appellation de sainte Thérèse de Lisieux ou de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ou la petite Thérèse), fut une religieuse canonisée.
Fille de Louis et Zélie Martin, elle perdit sa mère à l’âge de quatre ans et demi. Elle fut élevée par ses sœurs aînées Marie et Pauline, jusqu’à leur entrée au carmel de Lisieux. Elle aussi ressentit très tôt un appel à la vie religieuse. Surmontant les obstacles, elle entra au carmel de Lisieux à 15 ans. Après neuf années de vie religieuse, elle mourut de la tuberculose à l’âge de 24 ans.
Le retentissement de ses publications posthumes, dont Histoire d’une âme publiée peu de temps après sa mort, en fit l’une des plus grandes saintes du XXe siècle. Elle fut rapidement béatifiée (1923) et canonisée (1925) puis déclarée sainte patronne des missions (1927) et sainte patronne secondaire de la France avec Jeanne d’Arc (1944). La dévotion à sainte Thérèse s’est développée partout dans le monde.
La nouveauté de sa spiritualité, appelée la théologie de la « petite voie », a inspiré nombre de croyants. Elle propose de rechercher la sainteté, non pas dans les grandes actions, mais dans les actes du quotidien même les plus insignifiants, à condition de les accomplir pour l’amour de Dieu. En 1997, le pape Jean-Paul II a fait d’elle le 33e docteur de l’Église, reconnaissant par-là même l’exemplarité de sa vie et de ses écrits.
Le cimetière de Lisieux
Morte le 30 septembre 1897, elle fut inhumée le 4 octobre au cimetière de Lisieux, dans une nouvelle concession acquise pour le carmel. Les carmélites ne pouvant quitter le couvent, et c’est un « fort petit » cortège qui suivit le corbillard.
La tombe de sœur Thérèse fut très vite l’objet de dévotion. Des pèlerins venus de France et d’ailleurs accoururent pour se recueillir, emportant même des fleurs ou la terre du cimetière. Le 6 septembre 1910, on exhuma la dépouille de Thérèse puis on la transfèra dans un autre caveau. Une seconde exhumation eut lieu le 10 août 1917. Cette fois, deux médecins experts identifièrent les ossements, qu’on déposa dans un coffret de chêne sculpté, contenu lui-même dans un cercueil de palissandre doublé de plomb.
L’enclos des carmélites se présente aujoud’hui de la manière suivante :
Dans enclos protégé par une barrière, treize croix signalent la présence des dépouilles de religieuses.
Dans la partie centrale, la croix en bois enclose est celle qui fut placée sur la première tombe de Ste Thérèse en 1897.
Sur la gauche, une statue de la sainte signale l’emplacement où son corps fut déposé lors de sa première exhumation en 1910. Il y resta jusqu’en 1923, lors de sa translation dans la chapelle du carmel.
Le carmel de Lisieux
Le 26 mars 1923, les restes de la future bienheureuse, désormais considérés comme des reliques, furent transférés en grande pompe vers la chapelle du carmel de Lisieux. Ils furent placés dans deux coffrets, l’un en argent et l’autre en bois de rose, tous deux conservés dans une châsse. Pour fêter la béatification, le reliquaire fut porté en procession dans Lisieux, suivi d’un cortège de 30 prélats, 800 prêtres et plusieurs dizaines de milliers de personnes.
C’est donc bien au carmel, situé au centre-ville, que repose la sainte, et pas à la basilique qui lui est consacrée.
A l’entrée de la chapelle, une plaque signale que sous sa chasse repose trois de ses soeurs : Pauline (Révérende mère Agnès de Jésus : 1861-1951), Marie (Sainte Marie du Sacré-Coeur : 1860-1940) et Céline (Sainte Geneviève de la Sainte-Face : 1869-1959).
La chapelle contiguë à celle de sa chasse est recouverte d’ex-votos.
Après la seconde guerre mondiale, ses reliques firent le tour des grandes villes de France. L’année du cinquantenaire de sa mort, en 1947, elles furent vénérées au Parc des princes, à Paris. En 1994, en préparation du centième anniversaire de sa mort, les reliques de sainte Thérèse voyagèrent à nouveau en France.
La basilique de Lisieux
En 1929, à la suite de la béatification et de la canonisation de Thérèse de Lisieux, et afin de pouvoir mieux accueillir les pèlerins venant sur sa tombe, l’évêque de Bayeux décida la construction de la basilique Sainte-Thérèse de Lisieux, appuyé en cela par le pape Pie XI.
Les travaux furent commencés le 30 septembre 1929 avec la pose de la première pierre par le cardinal Charost, légat du pape. Ils furent supervisés par trois architectes de père en fils, les Cordonnier. Les travaux continuent au ralenti entre 1939 et 1944 à cause de la Seconde Guerre mondiale. Ce n’est qu’après la guerre que le monument fut terminé. Son style composite (dit romano-byzantin) est fortement inspiré de celui de la basilique du Sacré-Cœur à Paris.
Si cette basilique n’accueille pas le corps de Thérèse (hormis quelques os de son bras droit), elle est néanmoins un lieu d’inhumation.
Derrière la basilique se trouve un chemin de croix monumental où se trouvent les tombes des parents de la sainte, Zélie (Azélie Marie Guérin : 1831-1877) et Louis MARTIN (1823-1894), depuis l’introduction de leur cause de béatification en 1958. Auparavant, Zélie reposait au cimetière d’Alençon (61), et Louis au cimetière de Lisieux.
Contrairement à ce que l’on pourrait parfois penser, les époux Martin n’ont pas été déclarés Bienheureux pour le seul fait d’avoir avoir été les parents de Sainte Thérèse. Leur vie commune, vécue uniquement à Alençon, fut considéré comme un témoignage de sainteté qui se suffit à lui-même. Ainsi, en vivant d’une prière constante qu’ils partageaient en famille et en couple, en étant insérés dans la société alençonnaise et dans la vie professionnelle, ils eurent le souci des plus pauvres.
Depuis septembre 2008, leurs dépouilles ont été transférées dans un reliquaire déposé dans la crypte de la basilique. Leurs tombes restent néanmoins un lieu de recueillement.
Signalons enfin, devant le maître-autel de la crypte, la pierre tombale de Monseigneur Octave GERMAIN, pronotaire apostolique, qui fut le premier directeur du pèlerinage et Recteur de la Basilique de 1923 à 1957.
Commentaires