REICHENBACH François (1921-1993)
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Issu d’une richissime famille d’industriels, il fut, dans les années 60 et 70, un documentariste respecté, pionnier de la Nouvelle vague. Il parcourut la France et le monde (Etats-Unis, Japon, Mexique...) la caméra en bandoulière, toujours à l’affût d’une rencontre improbable. De ses pérégrinations, il a rapporté des dizaines de documentaires essentiels (L’Amérique insolite, Sex O’Clock USA, Les Marines, Le Petit Café, La Douceur du village...). Sa passion pour la musique l’a également porté vers le portrait d’artiste au travail, aussi bien de Yehudi Menuhin et Arthur Rubinstein que de stars de la variété comme Johnny Hallyday, Sylvie Vartan ou Barbara. Il reçut l’Oscar du meilleur film documentaire (1970) et l’Académie française le récompensa pour l’ensemble de son œuvre en 1987. Amateur de masques mexicains, il a fait don de sa collection qui est exposée au musée d’arts africains, océaniens et amérindiens de la Vieille Charité à Marseille.
Il fut inhumé dans la petite section juive du cimetière de Louyat de Limoges. Sur son lit de mort, il avait confié à Danièle Thompson sa volonté d’être inhumé à Limoges, dans l’enclos israélite de sa famille. Devant les protestations de la scénariste, faisant valoir qu’il ne serait pas commode de lui rendre visite, le cinéaste avait répondu « Ceux qui m’aiment prendront le train ». Cette citation inspira à Danièle Thompson le propos et le titre du film Ceux qui m’aiment prendront le train de Patrice Chéreau.
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