DALOU Jules (1838-1902)
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Sculpteur français, il fut un ardent républicain proche des milieux ouvriers ce qui n’aida pas sa carrière officielle. Proche de la Commune, il dut fuir Paris à l’arrivée des Versaillais pour se réfugier à Londres. La République installée, il reprit son œuvre, toujours en étroite relation avec ses opinions politiques. C’est ainsi qu’on lui doit le Triomphe de la République : cette statue qu’il avait proposé pour la place de la République obtint la deuxième place (on lui préféra celle de Léopold Morice). Elle fut néanmoins achetée et placée sur la place de la Nation où elle se trouve encore (ce qui explique que le grand café de cette place se nomme le Dalou).
Dalou fait partie des sculpteurs qui œuvrèrent beaucoup dans les cimetières. paticulièrement au Père Lachaise. Ainsi, on lui doit :
Au Père Lachaise
Le gisant de Victor Noir, qui devint le symbole du martyr républicain face au despotisme Bonaparte (92ème division).
Le gisant d’Auguste Blanqui, ardent républicain.
Le buste et l’allégorie de la République de la tombe Charles Floquet (66ème division).
Le médaillon du communard Charles Amouroux (76ème division).
Le buste du chimiste Boussaingault (95ème division).
Le buste du publiciste Albert Wolff (96ème division).
Au cimetière Montparnasse
Le buste du conseille d’Etat Charles Robert (6ème division).
Le bas-relief de la tombe Rouvière, au cimetière Montmartre, porte la signature de Dalou mais on sait bien qu’en réalité, cette signature est un faux.
Dalou qui avait tant œuvré pour le tombeau des autres ne dispose quant à lui que d’une vulgaire dalle de facture moderne.
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