BARTHOLOMÉ Paul-Albert (1848-1928)
par
L’artiste
Il entama une carrière de peintre à Genève, puis s’installa à Paris où il devint l’ami intime d’Edgar Degas. Il n’aborda la sculpture qu’en 1886 pour s’y consacrer entièrement.
- Acte de naissance de Paul Bartholomé - Thiverval.
Paul Bartholomé est inhumé face à son œuvre sous un gisant moderne dû à Henri Bouchard qui n’est pas sans rappeler les gisants médiévaux.
L’oeuvre
Il œuvra beaucoup dans les cimetières parisiens : on lui doit :
au Père Lachaise
- Le buste de Mathilde Salle (2ème division)
- Le bas-relief de la tombe Dubuffe (10ème division)
- Celui de la tombe de Benoit Malon (76ème division)
à Montparnasse
- Le bas relief de la tombe d’Honoré Champion (3ème division)
- Une tête d’enfant en bronze sur la tombe Chiffe (8ème division)
à Montmartre
- Le bas-relief de la tombe d’Henri Meilhac (21ème division)
- La cariatide de la sépulture Pam (3ème division)
Son chef d’oeuvre demeure néanmoins le Monument aux morts du Père-Lachaise : cet impressionant groupe en calcaire, achevé en 1895, dut attendre 1899 avant d’être inauguré, des esprits prudes s’étant indignés de la nudité des corps. Il sert de fronton à l’ossuaire du cimetière et représente une quinzaine de mourants des deux sexes, accablés par le désespoir, la peur, ou au contraire totalement résignés, pénétrant dans l’obscurité du tombeau.
Le tombe de Madame Bartholomé
Devant l’église Saint-Martin de Bouillant se dresse ce qui reste de l’ancien cimetière désaffecté : le bronze élevé par Bartholomé à la mémoire de son épouse née De Fleury, originaire de Bouillant, décédée en 1887, à l’âge de 36 ans.
- Prospéry de Fleury
- Tableau de Bartholomé
- Bartholomé et son oeuvre
On y voit le sculpteur qui pleure sur le cadavre de sa jeune épouse : on comprend mieux pourquoi Bartholomé fut considéré comme le sculpteur de la douleur.
On remarquera également le Christ en souffrance étendant ses bras sur la scène.
Il fut également l’auteur, au cimetière des Rois de Genève, du bas-relief de la tombe Giron.
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