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SAINT-JEAN-DE-LUZ (64) : cimetière Aïcé Errota - Cimetières de France et d'ailleurs

SAINT-JEAN-DE-LUZ (64) : cimetière Aïcé Errota

mardi 1er novembre 2022
par  Philippe Landru

Des trois cimetières de Saint-Jean-de-Luz, le cimetière Aïcé Errota, construit sur les dunes d’Aice Errota, et qui date de 1857, est à la fois le plus ancien et le plus vaste.

Y reposent :

- Le politicien espagnol Jose-Antonio AGUIRRE (1904-1960). Responsable du Parti nationaliste basque (EAJ/PNV), il fut élu député espagnol en 1931. Président du gouvernement autonome du Pays basque espagnol (lehendakari) pendant la guerre d’Espagne, , le gouvernement républicain ne lui fournit qu’un équipement militaire restreint. Il partit ensuite en un exil incessant passant par Bruxelles, Berlin, Rio, Buenos Aires et Montevideo. Il enseigna un temps aux Etats-Unis comme professeur à l’université Columbia. Quand les États-Unis se rapprochèrent de Franco, à partir de 1952, il repartit en France, où le gouvernement basque en exil venait de s’installer, à Paris. Jusqu’à sa mort, il entretint l’espoir d’une reconnaissance d’un Etat basque face à une Espagne franquiste installée par Hitler et Mussolini ; ne réalisant pas que dans le contexte de la Guerre froide, la donne géopolitique avait changé. [section D, allée P17-9]

- Le peintre et céramiste Ramiro ARRUE (1892-1971) qui exposa au Salon des artistes français et cofonda le Musée basque de Bayonne. Il fut également un illustrateur d’ouvrages, un décorateur et costumier pour l’opéra, et réalisa des peintures murales pour des hôtels et des villas. La fin de sa vie fut néanmoins marquée par la solitude et le dénuement. Dans un style figuratif, il demeure le peintre le plus représentatif du Pays et de l’âme basques. [section C, allée T3-76]

- Le sculpteur Lucien DANGLADE (1891-1951), qui laissa en particulier laissé plusieurs monuments aux morts de la guerre 1914-1918 dans la région. [section B, allée T5-324]

- Le champion de paume Pierre ETCHEBASTER (1893-1980) qui gagné huit titres de champions du monde. [section C, allée NP1-6]

- L’écrivain britannique George GISSING (1857-1903), auteur de vingt-trois romans publiés de 1880 à 1903, d’une centaine de nouvelles, de récits de voyage et d’ouvrages critiques. Considéré comme naturaliste dans sa jeunesse, il a fait évoluer son art vers un réalisme qui le situe parmi les meilleurs auteurs de ce genre dans la dernière phase de l’Époque victorienne. Sa vie malheureuse et souffrante, ses deux mariages désastreux, son manque de succès en ont fait une figure tragique de la seconde moitié du XIXe siècle. Il est surtout connu pour son roman New Grub Street (1891). [section B, allée T1-3]

- L’écrivain britannique Ernest William HORNUNG (18661921), auteur de roman policier et de roman d’aventures. Il fut le créateur du personnage de Arthur J. Raffles, gentleman-cambrioleur, un aventurier à l’opposé du Sherlock Holmes de son beau-frère (Hornung avait épousé Constance, la sœur de Arthur Conan Doyle). Ce personnage sera en retour la source d’inspiration de Maurice Leblanc pour Arsène Lupin. Malade, ils séjourna régulièrement sur la côte basque où il mourut, ce qui explique sa présence dans ce cimetière [1]. [section B, allée T5-338]

- L’architecte André PAVLOVSKY (1891-1961), issu de parents russes exilés en France pour leur opposition au régime tsariste, il participa après la Première Guerre mondiale à la reconstruction du Nord de la France, plus particulièrement des villes de Méteren et Vieille-Chapelle. Installé à partir de 1925 sur la côte basque, il construisit de nombreuses villas pour une clientèle riche et cosmopolite. Il fut aussi l’auteur des deux phares de l’entrée du port de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure en 1936.

- Le sculpteur Maxime RÉAL del SARTE (+1954) [section B, allée T5-309]

- Le compositeur Yves RÉAL del SARTE (+1979) [section D, allée P12-8]

- Le rugbyman Jean « Sultan » SÉBÉDIO (1890-1951), qui fut d’abord Champion de France de pelote basque à chistera en 1911, 1920 et 1921, puis qui fit partie de 11 sélections en équipe de France de rugby, de 1913 à 1922. Contrairement à ce qu’on peut lire sur le net, il ne repose pas à Ciboure mais bien dans ce cimetière [section A, allée 1-92].

- Le violoniste Jacques THIBAUD (1880-1953), qui reçut reçoit l’enseignement de Martin-Pierre Marsick aux côtés de Georges Enesco. Il débuta comme violoniste sous la direction notamment d’Édouard Colonne, avant d’entamer une carrière de soliste. Grand interprète de Mozart, il fut membre, avec le violoncelliste Pablo Casals et le pianiste Alfred Cortot, d’un trio de musique de chambre de réputation internationale. À côté de ses activités de concertiste, Jacques Thibaud se consacre également à l’enseignement . En 1943, il fonda, avec la pianiste Marguerite Long, le concours Long-Thibaud. Ami et disciple d’Eugène Ysaÿe, qui écrivit pour lui sa Deuxième sonate, Jacques Thibaud incarne aujourd’hui encore le violoniste français au jeu élégant et charmeur. Alors qu’il se rendait en Indochine en compagnie du pianiste René Herbin, son avion s’écrasa dans les Alpes occidentales. [section D, allée P9-3]


Merci à Gisèle Isetti pour les photos.
Photos Etchebaster et Pavlovsky : Geneanet


[1Sa femme Constance morte trois ans plus tard fut enterrée au cimetière de West Grinstead dans le Sussex.


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samedi 29 octobre 2022

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vendredi 14 février 2014

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