DESBOUTIN Marcellin (1823-1902)
par
Ancien élève de Thomas Couture, ami de Degas, il commença une carrière de dramaturge mais en partie ruiné du fait du krach boursier, il s’installa à Paris, où il retrouva Edgar Degas et fréquenta Édouard Manet au café Guerbois et au café de la Nouvelle Athènes. Il rencontra Émile Zola chez Manet. Pour gagner sa vie, il se mit à la gravure, tout en exposant ses peintures aux Salons. Il participa ainsi à la deuxième exposition des impressionnistes. Il fit de nombreux portraits de ses amis, parmi lesquels Edgar Degas, Auguste Renoir, Berthe Morisot, Pierre Puvis de Chavannes, Eugène Labiche, Nina de Villard [1], Erik Satie, Joséphin Peladan, Edmond et Jules de Goncourt. En 1880, la nostalgie du soleil le pousse à s’installer à Nice. Son œuvre est exposée dans de nombreux musées, en France et en Belgique.
- Portrait du Sar Peladan
- Portrait d’Erik Satie.
Il figure dans plusieurs tableaux, entre autres, de Manet, Renoir et Degas ; le plus célèbre d’entre-eux, qui fait ainsi entrer Marcellin dans l’éternité, étant la célèbre Absinthe, où il partage la vedette avec Ellen André.
L’épitaphe suivante, en alexandrins, a été gravée sur sa tombe :
"Marcellin Desboutin, peintre, graveur, poète,
grand artiste en trois arts qu’on aurait crus rivaux.
le temps sera fidèle à tes nobles travaux
et d’un triple laurier couronnera ta tête".
Mon expéditeur, qui l’a débusqué, me faire remarquer avec malice que le « triple laurier » est assez fané. Sur une jardinière sur laquelle est cité Voltaire (Cultivons notre jardin), des fleurs... artificielles !!
Dans le caveau repose l’un de ses fils, le peintre Paul François Desboutin, dit Tchiquine (1878-1951), auteur de paysages.
Merci à Michel Schreiber pour les photos.
[1] Inhumée au cimetière Montmartre, sa tombe semble avoir disparu.
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