CAUVIGNY (60) : cimetière
par
Dans le cimetière du village fut inhumé Francis AMBRIÈRE (1907-1998), qui se fit reconnaître pour son roman Les Grandes Vacances qui raconte la vie des prisonniers de guerre français de 1940 à 1945 ; œuvre qui reçut rétroactivement le prix Goncourt 1940, prix qui fut décerné en 1946 en raison de la Seconde Guerre mondiale. Il fut rejoint par son épouse, Madeleine AMBRIÈRE (1925-2014), professeur à l’Université de Paris-Sorbonne, spécialiste de Balzac. Je n’ai malheureusement pas retrouvé sa tombe lors de ma visite du cimetière.
Une chapelle plus imposante que les autres, un brin dissimulée par la végétation, est celle de la famille Chartier Duraincy de Fercourt, qui fonda le cimetière.
La tombe la plus spectaculaire, bien que dans un état lamentable, est la chapelle d’Aimé Jean-Baptiste (1825-1887) et de Joseph Achille (1826-1901) BOULENGER, fondateur de carreaux et de mosaïques d’Auneuil. De simples briquetiers, ils sont devenus des artistes modernes grâce à l’invention du « carreau mosaïque incrusté ». Ils furent propriétaires, à partir du milieu du XIXe siècle, des Faïenceries de Choisy-le-Roi. Outre la faïence de table, ses séries d’assiettes, et le développement de collections intermédiaires, la maison Boulenger proposait des objets d’art, luxueux et parfois monumentaux. L’entreprise connut son heure de gloire avec le marché du métro parisien pour lequel elle fournit, avec la faïencerie de Gien, les célèbres revêtements muraux en carreaux blancs des tunnels du réseau ferroviaire souterrain parisien. Leur tombe, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, qui est un véritable manifeste de leur art, nécessite une restauration rapide sous peine de disparaître.
Commentaires