MONGE Gaspard (1746-1818)
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Gaspard Monge fut un mathématicien et un enseignant qui compte parmi les plus grands noms de l’histoire dans ces disciplines. Il soutint activement les Révolutionnaires et fut même nommé ministre de la marine au lendemain de la chute du roi, poste dont il démissionna en 1793.
Il consacra son énergie à la création de l’Ecole Centrale des Travaux Publics, la future Ecole Polytechnique, où il donna des cours d’analyse et de géométrie descriptive de 1794 à 1809 (avec une interruption de quatre ans).
Envoyé en mission en Italie en 1796, afin de dresser un inventaire des richesses culturelles de ce pays nouvellement conquis, Monge rencontra Napoléon Bonaparte auquel il vouera une admiration et une amitié sans limite. Il accompagna le futur empereur en Egypte en 1798.
Monge abandonna ses convictions républicaines après le XVIII brumaire et servit Napoléon sans faille. Il fut nommé sénateur, grand officier de la légion d’honneur et Comte de Péluse.
La chute de Napoléon lui fut fatale : trop associé au régime, il dut fuir provisoirement Paris en 1815. Chassé brutalement de l’Institut sous la Restauration, il fut remplacé par le royaliste Cauchy. Il ne s’en remit jamais.
Créateur de la géométrie descriptive, sa technique de projection dite « orthographique », qu’il mit lui-même au point, est encore actuellement utilisée en dessin technique. Initiateur du système métrique contemporain, il est considéré comme le père de la géométrie différentielle.
Inhumé au Père-Lachaise après des obsèques à Saint-Thomas d’Aquin, son enterrement donna lieu à une cérémonie, pourtant interdite par le nouveau régime, de la part de ses anciens élèves de Polytechnique.
- Cénotaphe du Père-Lachaise.
Ses cendres furent transférées au Panthéon à l’occasion du bicentenaire de la Révolution.
- Tombeau au Panthéon.
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