UDERZO Albert (Alberto Uderzo : 1927-2020)
par
Né au sein d’une famille d’immigrés italiens, il fut naturalisé français en 1934. Son premier dessin fut publié en 1941 dans le supplément Boum de l’hebdomadaire Junior. Dans les années 1950, il rencontra le scénariste avec lequel il travailla le plus durant sa carrière : René Goscinny. Leur première collaboration était une rubrique de savoir-vivre, publiée dans l’hebdomadaire féminin Bonnes Soirées. Goscinny et Uderzo créent le personnage d’Oumpah-Pah le peau-rouge, qui devint, en 1958, leur première grande série en commun.
En 1959, Uderzo participa au lancement de Pilote en illustrant deux de ses séries-phares : Tanguy et Laverdure et surtout Astérix, série humoristique scénarisée par René Goscinny. La première histoire de cette nouvelle série, Astérix le Gaulois, parut à partir d’octobre 1959 dans Pilote, avant d’être publiée en album en 1961. Astérix attira un nombre croissant de lecteurs, devenant bientôt l’un des plus importants
succès de la bande dessinée francophone. Avec Goscinny, tout en réalisant environ une histoire par an, il supervisa attentivement le développement des produits dérivés (des figurines en latex aux spin-offs Idéfix). En 1974, les deux auteurs créèrent les Studios Idéfix, afin de contrôler l’adaptation en dessin animé des aventures du Gaulois.
A la mort de Goscinny, en 1977, il poursuivit les aventures d’Astérix. Son premier album réalisé en solo, Le Grand Fossé, parut en 1980. En 2013, après une forte douleur à la main, ne pouvant plus dessiner, il passa le relais à Didier Conrad pour le dessin et à Jean-Yves Ferri pour le scénario d’Astérix. Il déclara cependant que la série s’arrêtera à sa mort
Publié dans 111 langues et dialectes, Astérix demeure la bande dessinée la plus traduite au monde. Quelque 380 millions d’albums sont vendus de 1959 à 2020. Ce nombre fait probablement d’Albert Uderzo l’auteur français le plus lu de son vivant.
Uderzo aurait pu reposer avec ses parents à Ville-d’Avray (92). J’avais émis cette hypothèse sur cette page en précisant que rien n’était certain. Certains, trop rapides de la gâchette, n’ont pas pu s’empêcher de l’indiquer dans Wikipédia (erreur désormais corrigée).
Uderzo résidait au Tartre-Gaudran (78) : cette petite commune de 34 habitants (!) ne possédant pas de cimetière, on y inhume dans les communes voisines, dont celle de Faverolles. Son empreinte y est vivace, tel le nom de la rue qui mène à sa propriété. Sa famille ne désirait pas médiatiser cette information, mais dans la région, c’est un secret de polichinelle et un petit futé habitué du site l’y a déniché. Son tombeau, antérieur à son décès, ne contient pour l’instant aucune inscription.
Commentaires