SENARD Jules (Antoine Marie Jules Senard : 1800-1885)
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Rallié à la monarchie de Juillet, il en fut vite déçu et devint l’un des chefs de file de l’opposition. Rallié en 1848 à la République, il fut élu député de Seine-Inférieure, ce qui ne l’empêcha pas de réprimer le soulèvement de Rouen avec l’armée et la garde nationale : il y gagna une réputation d’homme à poigne. Président de l’Assemblée nationale constituante à partir de juin 1848, il occupa pendant quelques mois le poste de ministre de l’Intérieur. Il entra dans l’opposition après l’élection de Louis Napoléon Bonaparte à la présidence de la République. Sous le Second Empire Senard se consacra à sa profession d’avocat. Opposant à l’Empire il s’abstint de toute activité proprement politique. En 1857 il défendit Gustave Flaubert, qu’il connaissait bien, et Léon Laurent-Pichat, gérant de la Revue de Paris, accusés d’outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs pour avoir écrit et publié le roman Madame Bovary. En 1870, Senard proposa ses services au gouvernement de la Défense nationale qui l’envoya en vain en mission diplomatique à Florence pour demander l’appui de l’Italie dans la guerre franco-prussienne. Il fut maire de Saint-Cloud de 1971 à 1874, se consacrant à la reconstruction de la ville qui, se trouvant sur la ligne de feu pendant le siège de Paris de 1870, venait d’être détruite. Il continua par la suite à être député sans plus jamais jouer de rôle primordial. (F)
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