LAFFITTE Jacques (1767-1844)
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D’origine modeste, Jacques Laffitte connait une ascension rapide dans le monde de la Banque (auprès des Pérégaux qui le conduit jusqu’au poste de gouverneur de la Banque de France). Député libéral, il participe à la révolution de juillet 1830 et devient Président du Conseil de Louis Philippe. Il est l’un des principaux artisans de la victoire du nouveau roi.
Incarnant le mouvement réformateur du nouveau pouvoir, considérant que l’arrivée sur le trône de Louis-Philippe ne marque pas la fin du processus issu de 1830 mais son début, il s’oppose aux doctrinaires de Broglie ou de Guizot, qui persuadent Louis-Philippe de lui donner le pouvoir pour le discréditer.
Nommé président du Conseil et ministre des finances en novembre 1830, il est fragilisé par un contexte international agité (insurrections en Belgique, en Pologne, en Italie...) dans lequel il se révèle maladroit. En février 1831, isolé et ruiné, il est remplacé par Casimir Périer. Dans le camp libéral, il devint alors un adversaire du régime.
Après la banque et la politique, Laffitte entame une troisième carrière : pour éponger ses dettes, il décide de procéder au morcellement du grand parc de son château de Maisons sur le modèle des lotissements paysagers anglais.
Il fait du site une ville composée de maisons de campagne acquises le plus souvent par des parisiens fortunés appartenant aux milieux des affaires et du spectacle. C’est un succès et son nom est associé à celui de la ville, même si ce n’est qu’en 1882 que Maisons devint officiellement Maisons-Laffitte.
Il repose dans une chapelle assez détériorée du cimetière, devenue contrefort à l’immense mausolée Demidoff.
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