BAROCHE Pierre-Jules (1802-1870)
par
Avocat, il se lança, sous Louis-Philippe dans l’opposition Libérale. Élu député de la Charente-Inférieure en 1847, puis réélu en 1848 à l’Assemblée nationale, il vota avec les Conservateurs. Devenu ainsi un des chefs les plus influents de la majorité de Droite, il fut Procureur général de la Haute Cour de justice de Bourges, qui juga les « insurrectionnels » du 15 mai 1848 (Blanqui, Barbès, Raspail, Blanc…), accusés d’avoir voulu renverser la Commission exécutive à l’occasion d’une manifestation de soutien à la Pologne. En 1849, devenu vice-président de l’Assemblée législative, il essaya d’être un trait d’union entre la majorité parlementaire et le Président de la République Louis-Napoléon Bonaparte qui le remercia en le nommant ministre de l’Intérieur en 1850. En 1851, il revint au pouvoir en qualité de Ministre des Affaires étrangères. Il devint ministre de la justice et des Cultes (1863-1869) et fut élevé à la dignité de sénateur.
Lors de la chute de l’Empire, il était si étroitement lié au régime et à sa politique qu’il dut, comme nombre d’autres fonctionnaires de haut rang du gouvernement impérial,
s’enfuir en Grande-Bretagne, d’où il passa dans l’île de Jersey, où il mourut peu de temps après.
Avec lui repose son fils, Ernest (1829-1870), qui s’engagea en 1870 dans la garde mobile en 1870 et fut tué par une balle reçue en plein cœur.
C’est lui qu’honore le buste, par Augustin Courtet, qui orne la tombe.
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