SAINTE-FOY-LÈS-LYON (69) : cimetière
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Sur les hauteurs de la ville, le cimetière de Sainte-Foy, qui date de 1817, offre à voir ces tombeaux, parfois monumentaux, de ses notables. Ici, les réussites s’affichent familiales ; lignées de magistrats, de médecins et de chirurgiens et parfois d’artistes.
Curiosités
On trouve dans ce lieu la présence de tombeaux d’artisans liés aux métiers de la soie, comme celui de Claude Bonnard (+1832), qui reproduit les médailles qu’il reçut.
L’imposant tombeau néo-classique de la famille Bocuze.
Célébrités : les incontournables...
L’académicien Claude FARRÈRE
... mais aussi
Le peintre de marines Emile BEAUSSIER (1874-1943), ancien élève de Jean-Paul Laurens, qui laissa une production importante d’œuvres exécutées dans le pourtour méditerranéen. Sa tombe est ornée d’un bas-relief.
Le sculpteur Jean-Pierre DUROUX (1926-2007).
Le sculpteur André-Antoine GAUTHIER (1831-1907).
Dans le tombeau de famille Gayet, qui s’illustra dans la magistrature, repose Charles Jules Alphonse GAYET (1833-1904), docteur en médecine, chirurgien en chef de l’Hôtel-Dieu de Lyon, qui fut professeur à la faculté de médecine de Lyon. Cette tombe est ornée d’un buste en bronze par Etienne Pagny qui célèbre un autre membre de la famille, l’avocat Stéphane Gayet.
Xavier GIVAUDAN (1867-1966), fondateur de la société Givaudan (fabricant suisse de parfums, d’arômes et d’ingrédients actifs cosmétiques), sous un imposant mausolée familial.
Le champion de tennis Georges GREMILLET (1921-1948), mort accidentellement en réparant une verrière.
Jean-Claude JANIN (1810-1876), "inventeur des velours double pièce", inhumé dans une sépulture contemporaine.
René LERICHE (1879-1955), chirurgien et physiologiste français, spécialiste de la douleur, de la chirurgie vasculaire et du tronc sympathique. Sensibilisé par les nombreux mutilés de la Première Guerre mondiale, il est l’un des premiers à s’intéresser à la douleur et à mettre en pratique une chirurgie douce, économe en sang et aussi peu traumatisante que possible. Deux syndromes portent son nom. En 1940, il déclina le poste de ministre de la Santé proposé par Pétain, mais accepta néanmoins la présidence de l’Ordre national des médecins créé en octobre 1940 par le régime de Vichy, ce qui lui valut d’être évincé après la guerre, mais néanmoins d’être.élu membre de l’Académie des sciences et de l’Académie nationale de médecine en 1945. Dans la même tombe repose son frère, le sculpteur Marc LERICHE (1885-1918), ancien élève d’Injalbert, qui remporta le premier grand prix de Rome en 1914 mais mourut trois ans plus tard sur le front.
L’écrivain Pierre MOLAINE (Léopold Faure : 1906-2000), qui après une carrière militaire se tourna vers l’écriture romanesque. Il fut en 1950 le lauréat du Prix Renaudot, avec Les Orgues de l’enfer.
Les peintres André (1828-1908) et son petit-fils Joseph (1881-1968) PERRACHON , qui furent spécialistes des natures mortes et des fleurs, en particulier des roses.
Le médecin Charles-Gabriel PRAVAZ (1791-1853), chirurgien orthopédiste français, qui inventa l’aiguille creuse, ancêtre de la seringue
L’écrivain et architecte Nizier de PUITSPELU (Calir Tisseur : 1827-1895), qui édifia plusieurs églises de la région et la mairie du 2e arrondissement de Lyon.
Les médecins Raymond (1838-1916), membre de la Faculté de Médecine, et Léon (1842-1891) TRIPIER ; également membre de la Faculté de Médecine mais aussi professeur aux Beaux-Arts. Avec eux repose le professeur à la Faculté de droit de Lyon Emile COHENDY (1851-1920). Leur tombe est surmontée d’un médaillon en bronze par R. Aubert qui célèbre Léon Tripier.
Le musicologue Léon VALLAS (1879-1956), ancien collaborateur de Vincent d’Indy qui fonda à Paris les Conférences de la musique vivante et donne des cours à la Sorbonne. On lui doit plusieurs biographies de compositeurs. Il repose avec son épouse, la chanteuse, pianiste et claveciniste Paule de LESTANG (1875-1968).
L’écrivain Tancrède de VISAN (Vincent Bietrix : 1878-1945) qui collabora à différents journaux (Mercure de France, Revue du Temps présent, etc.) et qui fut une figure littéraire lyonnaise. Il repose dans le caveau Paturle-d’Aigueperse.
Le Compagnon de la Libération Alban VISTEL (1905-1994), qui prit une part active, dans les maquis de la région lyonnaise. Après-guerre, il cofonda en 1948 les éditions Aventures & Voyages, puis les éditions Lug (spécialisée dans la bande dessinée, elles introduisirent en France les héros de la Marvel). Il était également passionné par les civilisations d’Amérique latine au sujet desquelles il écrivit plusieurs ouvrages.
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