ARÈNE Paul (1843-1896)

Cimetière de Sisteron (04)
dimanche 25 juin 2017
par  Philippe Landru

Poète provençal et écrivain français, il commença dans le journalisme et s’installa à Paris où il fréquenta les cafés littéraires et devint l’ami de Alphonse Daudet, François Coppée, Catulle Mendès. Il écrivit régulièrement pour Le Journal, puis Le Figaro littéraire des articles et des chroniques. En relation constante avec Joseph Roumanille, Frédéric Mistral et Théodore Aubanel, il regroupa ses amis occitans de Paris, puis, s’inspirant du Félibrige de Fontségune, il organisa en 1879 le Félibrige parisien, dont il devint le président après Charles de Tourtoulon et Jasmin. Il anima diverses revues : La Cigale, La Farandole, Lou Viro-Soulèu.

Le sujet de toutes ses pièces provençales est tiré de quelques particularités de mœurs ou de paysages de la contrée de Sisteron : Fontfrediero, Lis Estello negro, Raubatori.
Comme l’a révélé Octave Mirbeau en 1884, Paul Arène a collaboré activement avec Alphonse Daudet à l’écriture des chroniques provençales publiées par L’Événement et qui furent ensuite rassemblées sous le titre Les Lettres de mon moulin.

En 1868, Paul Arène écrivit ce qui reste son chef-d’œuvre, Jean des Figues. Après 1870, il publia des chroniques, des contes et des poèmes.

Sa tombe fut restaurée en 2008. On peut lire, en haut, un texte en provençal traduit par « Je m’en vais, l’âme ravie d’avoir rêvé ma vie » ; au-dessous, quatre vers d’Armand Sylvestre, contemporain de Paul Arène : « … Hôte du paysage où ton esprit courait d’Avignon aux cent tours au port bleu de Martigues. De la ruelle obscure où Domnine pleurait au jardin paternel où rêvait Jean des Figues … » On peut également redécouvrir les deux décorations sculptées en creux dans la pierre en hommage à Jules Arène, frère du poète et Consul de France, soit la Nicham If TIK AR, ordre tunisien, et la Croix de la Légion d’Honneur.


Merci à Jean-Yves Le Rouzic pour la photo.


Commentaires