PLOMODIERN (29) : cimetière
par
Cimetière non traité de manière exhaustive.
C’est en 1875 que l’actuel cimetière remplaça l’ancien cimetière paroissial autour de l’église.
Y reposent :
Le Compagnon de la Libération Jean VOURC’H (1920-1944). Issu d’une famille nombreuse où tout le monde s’engagea dans la Résistance, il fut envoyé en Afrique et participa aux différentes campagnes de la Colonne Leclerc : Fezzan, Tripolitaine et Tunisie. Le 4 août 1944, le sergent-chef Vourc’h débarqua avec la 2e DB à Grandcamp et participa à la campagne de Normandie. Il mourut, frappé à plusieurs reprises dans les Yvelines. Dans ce caveau familial repose également ses frères, dont Guy (1919-1988), qui appartint au commando Kieffer. Devenu médecin, il fut un pionnier de l’anesthésie
La grande figure du cimetière demeure le héros involontaire de l’une des plus fameuses
affaires judiciaires du siècle : Guillaume SEZNEC (1878-1954). Il fut en 1924 reconnu « coupable de faux en écriture privée et du meurtre de Pierre Quéméneur ». Ce dernier a disparu durant un voyage d’affaires effectué en 1923 entre la Bretagne et Paris avec Guillaume Seznec, voyage lié, selon ce dernier, à la vente à l’Union soviétique de voitures Cadillac rétrocédés à la France par l’armée américaine après le premier conflit mondial. Étant la dernière personne à avoir vu Quéméneur vivant, selon une première enquête, Guillaume Seznec devint le principal suspect : il fut arrêté, inculpé et incarcéré ; et ce, bien que plusieurs témoins aient affirmé lors du procès avoir croisé Pierre Quéméneur après la date présumée de sa disparition, et bien que le corps de celui-ci n’ait jamais été retrouvé. Le procès le condamna aux travaux forcés à perpétuité alors que l’avocat général avait requis la peine de mort. Il fut ensuite conduit au bagne en Guyane.
Après la Seconde Guerre mondiale et la fermeture du bagne, Guillaume Seznec bénéficia d’une réduction de peine de dix ans, ce qui permit sa libération en 1947 et son retour en métropole. Il mourut des suites de ses blessures, après avoir été renversé par une camionnette à Paris. Depuis, le jugement a fait l’objet de quatorze demandes de révision qui ont toutes été rejetées.
Merci à Nicolas Badin et à P. Bihannic pour les photos.
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