PIRBRIGHT (Royaume-Uni) : St Michaels churchyard
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Dans le petit cimetière paroissial de Pirbright, une seule tombe attire le regard, mais elle est de taille : il s’agit d’un imposant bloc rocheux qui est la dernière demeure de l’explorateur Henry Morton STANLEY (John Rowlands : 1841-1904).
D’origine modeste, engagé par un marchand américain nommé Henry Morton Stanley, dont il adopte le nom, comme mousse, il mena une vie nomade en Amérique, participant à la Guerre de Sécession dans les rangs des Sudistes, puis des Nordistes. Il devint ensuite correspondant de guerre du journal le New York Herald en Abyssinie (Éthiopie), puis en Espagne durant les guerres carlistes. En 1869, le New York Herald, le chargea de retrouver l’explorateur britannique David Livingstone dont on était sans nouvelle depuis 1866. Il retrouva Livingstone près du lac Tanganyika en 1871 (épisode du fameux : Dr. Livingstone, I presume ?). En 1874, financé par des journaux, à la tête d’une expédition de plus de 230 personnes, il partit de Zanzibar sur la côte de l’océan Indien, et traverse en combattant l’Afrique en direction de l’ouest. Il atteint l’océan Atlantique en 1877.
Il se mit au service du roi Léopold II de Belgique, fondateur de l’Association africaine internationale. Il explora le bassin du Congo et conquit, généralement en achetant la signature des souverains locaux, la rive gauche du fleuve (la rive droite étant explorée par le Français Pierre Savorgnan de Brazza), pour le compte personnel de Léopold II. De 1879 à 1884, Stanley créa souvent avec beaucoup de brutalité vis vis des travailleurs indigènes des comptoirs commerciaux, des voies de communication.
En 18887, il aida Emin Pacha à lutter contre les mahdistes au Soudan. Revenu en Angleterre il fut élu membre de la Chambre des Communes.
Sur sa tombe est indiquée son surnom africain de Bula Matari (celui qui fend les rochers“).
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