De DION Jules-Albert (1856-1946)

cimetière Montparnasse - 10ème division
mercredi 20 janvier 2016
par  Philippe Landru

Qui ne connaît pas la de Dion-Bouton ? Dans l’imaginaire collectif, elle est devenue le prototype de l’ancêtre de toutes les automobiles, la vieille guimbarde rutilante qui fleure bon la Belle époque. S’il fut bien un pionnier, le comte, puis marquis Jules-Albert de DION (1856-1946) ne fut pourtant pas le seul. Avec son associé Georges Bouton (inhumé à Puteaux) et Charles Trépardoux, il fonda la société des automobiles De Dion-Bouton à Puteaux en 1883. Il fut ainsi, pendant une petite période, le plus grand fabricant automobile au monde, puis, après la Première Guerre mondiale, le principal fabricant français d’autorails.

L’automobile naissante fut sa passion : il participa à de nombreuses courses, fut le fondateur du Salon de l’auto en 1898, ainsi que le cofondateur de l’Automobile Club de France et de l’Aéro-Club de France la même année. En 1900 enfin, il créa le journal L’Auto.

Jules-Albert de Dion eut également des fonctions politiques : député de Loire-Inférieure de 1902 à 1923, puis sénateur du département de 1923 à 1940, il siègea à l’extrême-droite, fut antidreyfusard et ardent défenseur de l’Église catholique. Il fut même arrêté lors de l’expulsion des congrégations.

Il repose dans une chapelle massive de la 10ème division du cimetière Montparnasse.

Une plaque le commémore cependant dans la chapelle de famille : celle-ci se trouve à Wandonne, hameau d’Audincthun, dans le Pas-de-Calais.

Cette chapelle est accolée à la vieille église Saint-Pierre de Wandonne (les de Dion étaient seigneurs de Wandonne et de Malfiance) : on y pénétre par une petite porte rouge à l’extérieur. Plusieurs plaques rappellent que cette famille se fait enterrer ici depuis le XVIIe siècle !


Commentaires