PLUMELEC (56) : cimetière

Visité en juillet 2015
vendredi 3 juillet 2015
par  Philippe Landru

C’est au souvenir de plusieurs éléments liés à la Seconde Guerre mondiale que nous invite le cimetière de Plumelec.

Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, le stick SAS du lieutenant Pierre MARIENNE (1908-1944), chargé de la préparation de l’opération Dingson, fut malencontreusement parachuté près de Plumelec, à 800 m d’un moulin où se trouvait un poste d’observation allemand. Né en Algérie, engagé dans les FFL, il encadrait et entraînait les troupes importantes du maquis de Saint-Marcel, environ 1500 à 2000 hommes. Durant l’escarmouche qui s’ensuivit, le caporal Émile Bouétard fut tué : il est ainsi considéré comme le premier mort de l’opération Overlord. Paradoxe : c’est donc en Bretagne qu’il faut chercher le premier mort du débarquement normand !

Le 12 juillet 1944 à l’aube, 18 résistants furent assassinés par des collaborateurs français, à Kerihuel : le capitaine Pierre Marienne, fut l’une des victimes. Trois semaines plus tard, le dimanche 6 août, ce fut la Libération, les chars américains passaient en direction de Vannes et de Lorient. Marienne fut fait Compagnon de la Libération.

Il repose non pas dans le cimetière, mais à l’extérieur de celui-ci, au niveau du monument aux Morts. Deux tombes sont placées de part et d’autre d’un calvaire : celle de Marienne à gauche, et le cénotaphe du lieutenant François Martin, assassiné dans les mêmes conditions, et également Compagnon de la Libération, mais qui repose à Hardricourt, dans les Yvelines.

Derrière ce monument aux Morts, et donc dans le cimetière cette fois, repose un autre Compagnon de la Libération : Pierre-Louis BOURGOIN (1908-1970). Lieutenant de réserve, il prit part au ralliement de l’Oubangui-Chari à la France libre en août 1940. Il participa à la campagne de Syrie en juin 1941, puis celle de Libye. Détaché aux services secrets britanniques, il fut chargé de missions spéciales de renseignements. A la tête de parachutistes, il prit part ensuite à des coups de mains en Tunisie, durant lesquels il fut amputé du bras droit. Parachuté dans la nuit du 10 au 11 juin 1944 en Bretagne, il rassembla autour de lui les 3 000 maquisards et fixe les 85 000 Allemands, pour interdire l’accès à la Normandie. Ce furent les combats de Saint-Marcel le 18 juin 1944, où il eut pour adjoints Marienne et Martin, d’où sa présence ici. Ultérieurement, il fut élu en 1958 député UNR de la 12e circonscription de Paris. Ses obsèques eurent lieu aux Invalides, à titre exceptionnel.

D’autres membres de ce commando reposent dans ce cimetière, comme le parachutiste François Krysic (1916-1988).


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