FONTAINE-LE-PORT (77) : cimetière
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Le cimetière de Fontaine-le-Port, long et étroit, est aménagé sur cinq niveaux, en terrasses, donnant sur la voie ferrée. Le site est assez joli.
Pas de curiosité notable dans cette petite nécropole. Cependant, quelques personnalités y ont leur dernière demeure.
François BÉDARIDA (1926-2001) : historien français contemporanéiste, ses travaux portent essentiellement sur la société britannique d’époque victorienne et sur le XXe siècle français, en particulier l’histoire du régime de Vichy et de sa « philosophie politique foncièrement antidémocratique », contribuant ainsi, à côté de l’historien américain Robert Paxton et de quelques autres, à faire apparaître ce que fut l’action propre du régime de Pétain, sa nature et son idéologie. Il fut également le fondateur et le premier directeur de l’Institut d’histoire du temps présent, de 1978 à 1990.
Madeleine MICHELIS (1913-1944) : professeur de français, résistante, elle parvint à faire passer la ligne de démarcation à l’une de ses jeunes élèves juives. Arrêtée par la Gestapo puis torturée, elle mourut en prison. Elle fut inhumée au nouveau cimetière de Neuilly-sur-Seine. En 1966, à la mort de son père, ses cendres furent transférées dans la tombe familiale au cimetière de Fontaine-le-Port où ses parents avaient une maison de campagne. Juste parmi les Nations, elle donna son nom à des rues et des établissements scolaires de Neuilly, d’Amiens (où elle enseignait), et à la salle des professeurs du Lycée Condorcet, où elle avait été élève.
Le vicomte Augustin-Denis PINON DUCLOS de VALMER (1871), ancien capitaine de lanciers, agronome et membre de la commission d’amélioration de la race chevaline, maire de la commune, qui fut l’un des fondateurs, en 1845, de la très célèbre SPA (Société Protectrice des Animaux). Elle fut la neuvième dans le monde, après celle de Londres et 8 autres dans des villes allemandes. Il fut président de l’association de 1854 à 1865. Sa tombe est bien oubliée : les amoureux des animaux ne manqueront pas lors de leur séjour de lui rendre une visite.
Le comédien Marcel VALLÉE (1880-1957), qui connut une longue carrière au théâtre, mais également au cinéma : acteur de muet dès 1918 (il fit une série de courts métrages comiques avec Max Linder), il tourna son dernier film l’année de sa mort. Il repose avec sa seconde épouse, Jeanne PÉREZ (Guilhemine Farenc : 1894-1975), qui joua également au théâtre, au cinéma et à la télévision. Je n’ai pas trouvé leur tombe.
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