LITVINNE Felia (Françoise Schütz : 1860-1936)

Père Lachaise - 95ème division
dimanche 17 mars 2013
par  Philippe Landru

Née à Saint-Pétersbourg cette soprano russe d’ascendance allemande et canadienne, naturalisée française fut élevée en Italie et à Paris (elle fut formée par Pauline Viardot) puis débuta aux Italiens en 1882. Elle fit ses débuts à l’Opéra de Paris dans l’emploi vocal le plus glorieux de cette époque, Valentine des Huguenots (1890). De toute évidence, la voix était encore plus remarquable par la qualité et le rayonnement (« une flamme », affirmait Germaine Lubin qui fut son élève et l’avait entendue, déjà quinquagénaire et devenue énorme, dans Alceste) que par le volume. C’est pourtant dans Wagner qu’elle devint une légende à Paris. Elle eut une liaison avec Alfred Cortot.

On raillait les proportions imposantes de Litvinne — le facétieux Willy l’avait surnommée « la tour de mamelles ». Actrice gracieuse, sans plus, mais voix d’une générosité inépuisable, elle devait briller à nouveau dans le répertoire italien, et même vériste (La Gioconda à Monte-Carlo, notamment), mais ce sont les chefs-d’œuvre sculpturaux du classicisme français, c’est Iphigénie et surtout Alceste qui ont pu retrouver faveur grâce à elle.

Elle se retira de la scène en 1916 pour se consacrer à l’enseignement et eut de nombreux élèves, la plus réputée étant Germaine Lubin.

Elle mourut à Paris en 1936, appauvrie, toujours idéaliste. Il existe d’elle une autobiographie, Ma vie et mon art, franchement naïve. Ses disques, rarissimes, médiocrement enregistrés, ne donnent qu’une idée affadie du charme ardent de sa voix.


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LITVINNE Felia (Françoise Schütz : 1860-1936)
vendredi 22 mars 2013 à 17h15 - par  agence web

Félia Litvinne born in Russia as Françoise Jeanne Schutz into a family of German and French Canadian origin.