BERTHECOURT (60) : cimetière
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Dans la douce proximité des pylônes électriques, le petit cimetière de Berthecourt est clairement dominé par une chapelle imposante et blasonnée.
Il s’agit de la chapelle d’une branche contemporaine de la famille de Maupeou (Auguste René II et sa descendance).
C’est une très belle chapelle : on remarquera en particulier les têtes grimaçantes sur la façade.
Dans ce cimetière repose également le peintre paysagiste Jean-Joseph BELLEL (1816-1898), qui débuta au Salon de 1836 et y exposa par la suite régulièrement. Il exposa également à Vienne et Londres, et effectua plusieurs voyages en Italie et en Algérie. Il reçut de nombreuses commandes officielles : son tableau Caravane arabe se trouvait au Palais de l’Élysée, un tableau pour les tapisseries des Gobelins dans l’escalier du Sénat, ainsi que deux grands panneaux pour l’hôtel de ville de Paris Bords de Marne à Champigny et Vue d’Arcueil, détruits lors de son incendie pendant la Commune. Il est connu pour ses nombreux tableaux orientalistes.
C’est enfin dans ce lieu que se trouve Robert NOIREAU (1912-1999) : entré dans la Résistance en 1940 comme responsable de la zone de Paris-ouest, arrêté, puis libéré (août 1941), il prit part à des opérations de sabotage de matériels ferroviaires et miniers dans l’Aveyron et le Gard. Une nouvelle fois arrêté (1943), il parvint à s’évader et gagna le maquis du Lot, qu’il réorganisa. Devenu, sous le nom de lieutenant-colonel « Georges », chef départemental de l’Armée secrète (AS), puis des Mouvements unis de résistance (MUR) et des Francs-tireurs partisans (FTP), il libéra Cahors, puis fut désigné commandant d’armes de Toulouse (1944) et prit part à la réduction des poches de l’Atlantique en Charente-Maritime (1945). Il fut fait compagnon de la Libération en 1946. Il a laissé un livre de souvenirs de résistant : le Temps des partisans.
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