ROBINET famille
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Dans une même tombe reposent :
Jean-François Eugène ROBINET (1825-1899) : venu à Paris étudier la médecine (1847), il prit part à la révolution de 1848. Initié au positivisme en 1849 par le docteur Segond, auditeur enthousiaste des cours publics d’Auguste Comte, il adhéra au positivisme religieux. Reçu membre de la Société positiviste en 1851, il fut désigné par Comte en 1855 comme l’un de ses treize exécuteurs testamentaires. Médecin d’Auguste Comte (qui suivit peu ses prescriptions), il l’assista dans ses derniers moments. Sa maison de La Ferté-sous-Jouarre devint un foyer positiviste actif à partir de 1859.
Adversaire résolu de l’Empire, combattant du 2 décembre et ardent républicain, il fut en 1870 maire du VIe arrondissement. Accusé d’avoir favorisé l’insurrection, il dut démissionner. Elu membre de la Commune, il refusa d’y siéger mais protesta ensuite avec vigueur contre la répression (il aida un grand nombre de proscrits à y échapper). Par la suite il prit la tête de nombreuses initiatives en faveur de l’amnistie.
Il fut également un inconditionnel de Danton, sur lequel il écrivit plusieurs ouvrages, et dont inlassablement il chercha à promouvoir la mémoire et l’action.
Gabriel ROBINET (1849-1877), son fils, qui fut conseiller municipal de Paris.
Louis-Gabriel ROBINET (1909-1975), son arrière-petit-fils, avocat de formation mais journaliste par goût. Il devint reporter à L’Époque et à L’Écho de Paris, puis entra en 1937 au Figaro. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il suivit l’équipe rédactionnelle à Lyon, jusqu’à l’interruption de la publication, le 10 novembre 1942. Lorsque le quotidien reparut, en 1944, il reprit tout naturellement sa place parmi les rédacteurs comme chef du service politique. En 1948, il fut nommé éditorialiste et rédacteur en chef, puis succéda en 1965 à Pierre Brisson comme directeur du journal. Il était membre de l’Académie des sciences morales et politiques.
Ils reposent sous un buste de François-Roland Rolard. On notera, discrets, les nombreux symboles sur le chapiteau art-déco du buste (voyez en particulier le petit bonnet phrygien). De la même manière, la devise positiviste est inscrite sur la petite colonne qui soutient le buste.
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