BAYEUX (14) : cimetière de l’Ouest
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Le cimetière de l’Ouest de Bayeux à une physionomie étrange dans la mesure où son coeur, qui en est la partie ancienne, a été privé, en raison des reprises, de l’essentiel de ses tombes (il reste néanmoins pas mal de tombes et d’enclos anciens). De ce fait, la partie centrale est la moins dense du cimetière, ce qui est peu classique.
De taille humaine, sa visite des monuments les plus significatifs est rapide et agréable. En face de ce cimetière se trouve le plus grand cimetière militaire britannique sur le sol français, qui capte l’essentiel des visiteurs. Jusqu’à cet article, rien n’existait sur le net sur le cimetière de l’Ouest !
Curiosités
A l’entrée du cimetière, la curieuse tombe ouvragée d’Emile Eudine (fin XIXe siècle).
L’étonnante épitaphe d’une jeune fille morte à 14 ans "victime du progrès le 19 décembre 1978". J’ai d’abord cru à un accident (le naufrage d’un bateau portant ce nom ?) mais n’ai rien trouvé en ce sens. En revanche, le 19 décembre 1978 à 8h26 eut lieu dans la quasi totalité de la France une coupure générale d’électricité. Sans aucune certitude, et sans connaître les circonstances exactes, j’imagine qu’elle fut la cause du décès.
La monumentale (mais dégradée) tombe contemporaine de la famille Michel, abritant une composition sculptée d’inspiration chrétienne.
La plus imposante et curieuse tombe édifiée dans ce cimetière est le mausolée composite de la famille Planquette.
Comme c’est souvent le cas, les tombes des nombreux ecclésiastiques de la cité ont été conservées. Rassemblées autour du calvaire, elles constituent désormais le centre ancien du cimetière. Parmi elles, certaines sont relativement ouvragées. La tombe du chanoine Georges-Abel Simon (+1953) est le seul gisant du cimetière.
Célébrités : les incontournables...
Aucun incontournable à Bayeux
... mais aussi
Roger BÉSUS (1915-1994), qui publia dix-huit romans avant de se lancer dans la sculpture (il est l’auteur des oeuvres qui ornent sa tombe : un buste autoportait et l’œuvre qu’il avait intitulée Celle qui ne peut oublier). Il s’engagea immédiatement dans la voie de la sculpture figurative, alors tombée en défaveur au profit des compressions et des empilements.
Raoul LE ROY de DAIS (1814-1871) : lieutenant-colonel pendant la guerre de Crimée, il participa à la guerre d’Italie. Général de brigade en 1870, fait prisonnier avec l’armée du maréchal Bazaine à Metz, puis libéré, il rejoignit le gouvernement de Versailles, prit part à la défense de Paris et fut tué dans le quartier de Belleville, le 26 mai 1871, face aux barricades érigées par les insurgés de la Commune de Paris.
Léon LECORNU (1854-1940) : ingénieur et physicien français, professeur à la Faculté de Caen, puis à l’école des mines en 1900 et à l’École polytechnique 1904, il fut élu membre de l’Académie des sciences en 1910 (section de mécanique).
Lucien PILET des JARDINS (1831-1894) : magistrat, il fut un éphémère député du Calvados de 1876 à 1877.
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